Les transactions financières effectuées en 2018 par le biais d’Orange Finance Services et de Tigo Cash s’élèvent à 2.470 milliards de francs CFA, a annoncé mardi le directeur national de la Banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) pour le Sénégal, Ahmadou Al Aminou Lo.
"Les transactions financières effectuées par ‘mobile banking’ ont enregistré à la fin de décembre 2018 un volume total de près de 300 millions d’opérations, pour une valeur cumulée de 2.470 milliards de francs CFA", a indiqué M. Lo.
Il donnait une conférence de presse, conjointement avec Thierno Seydou Nourou Sy, le vice-président de l’Association professionnelle des banques et établissements financiers du Sénégal.
Selon lui, ce montant concerne seulement deux établissements émetteurs de monnaie électronique, Orange Finance Services et Tigo Cash, les deux principaux opérateurs de transfert d’argent.
Pour les autres acteurs de transfert monétaire, les banques notamment, le volume des opérations atteint à peine quatre millions d’opérations, pour un montant de 250 milliards de francs CFA en 2018.
Les services les plus utilisés par la clientèle, selon la BCEAO, sont les rechargements cash (1.070 milliards de francs CFA, soit 39,41%), les retraits cash (734 milliards, soit 27%), les transfert d’une personne à une personne (412 milliards, soit 15%) et le paiement de factures (105 milliards, soit 3,86%).
Il faut y ajouter l’achat de crédit téléphonique (92 milliards de francs CFA, soit 3,38%) et le paiement marchand (84 milliards de francs CFA, soit 3,09%).
M. Lo est revenu sur la situation du système bancaire au Sénégal. Fin mars 2019, les banques opérant au Sénégal affichaient un total bilan de 7.194 milliards de francs CFA, soit une hausse de 9,8% par rapport à mars 2018.
Les emplois bancaires, ressortis à 6.340 milliards, ont augmenté de 520 milliards (8,9%) entre mars 2018 et mars de cette année.
Cette hausse découle essentiellement des encours nets de crédit à la clientèle (en hausse de 519 milliards, soit 13,1%).
Concernant la nouvelle monnaie électronique, celle que veut lancer Facebook par exemple, M. Lo a dit que "personne ne peut émettre cette ‘cryptocurrency’ dans la zone" monétaire constituée par les huit pays contributeurs de la BCEAO, "s’il ne travaille pas avec le système bancaire" communautaire.
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