Le paiement électronique et bancaire est la solution la plus indiquée pour mettre fin au phénomène de la pénurie de billets de petites coupures et de pièces de monnaie, qui constitue "une situation anormale", a indiqué mardi à Dakar le directeur national de la BCEAO pour le Sénégal, Ahmadou Al Aminou Lo.
"C’est des milliards que nous dépensons chaque année pour approvisionner le marché (en petite monnaie), pour mettre fin à ce phénomène nous avons pris langue avec tous les acteurs (…) c’est une situation anormale", a-t-il dit.
"Nous allons compter sur les banques démarrer le processus durant le mois d’août et voir comment satisfaire les besoins dans leur intégralité. La Banque centrale a fait des commandes express pour augmenter la mise en disponibilité mais il faut que cela se fasse avec la monnaie électronique, il faut que les gens utilisent la monnaie électronique à travers notamment les terminaux de paiement électroniques", a insisté M. Lo en conférence de presse, invitant les média à sensibiliser les populations sur cette question.
Selon lui, il s’agira d’échanger sur des solutions qui doivent être mis en œuvre avant de les expérimenter au mois d’août avec une enquête auprès des entités comme les pharmacies, les grandes surfaces, les alimentations générales, les boulangeries ou encore les sociétés de péage.
"L’ensemble des directeur généraux des banques ont marqué leur accord pour que ce service-là puisse être décentralisé, au lieu que tout le monde vienne à la banque centrale qui peut être dans l’incapacité de satisfaire tout le monde pour des raisons horaire", a-t-il indiqué.
"Nous avons insisté auprès des pharmacies", pour qu’elles s’équipent en Terminaux de Paiement Electronique (TPE), a-t-il signalé, ajoutant que le système bancaire "est disposé à revoir les conditions de tarification pour à la fois fournir les services billets et monnaie et faire en sorte que les gens puissent payer avec leur téléphone ou leur carte bancaire".
Il a notamment rappelé que payer des commissions pour faire la monnaie est illégale, une pratique que la nouvelle loi sur le faux monnayage considère comme une infraction passible de sanction, a-t-il conclu.