C’est avec un grand soulagement que les populations locales ont appris l’ouverture partielle, depuis le 22 avril 2014, de l’hôpital de la paix de Ziguinchor, sis au quartier Kadior.
« La mise en service de cette structure de santé est vraiment venue à son heure », s’est félicitée cette dame, habitant la cité Biagui 1, que nous avons trouvée hier sur les lieux, en milieu d’après-midi, et qui a requis l’anonymat. Elle a expliqué que les populations perdent énormément de temps pour se faire consulter ou soigner à l’hôpital régional, à cause du flux de patients qui y déferlent par jour et de l’insuffisance du personnel. Comme elle, beaucoup de personnes que nous avons rencontrées, ont souhaité que l’hôpital de la paix soit doté de toutes les spécialités, d’un plateau technique élevé, de personnel suffisant et compétent pour éviter aux malades des évacuations vers Dakar et aussi, de ne pas trop y traîner. Elles ont appelé les autorités compétentes à faire de sorte que cet hôpital puisse permettre de désengorger l’hôpital régional, « qui, ont-elles rappelé, est très sollicité par des malades venant de partout, à travers la Casamance naturelle (régions de Ziguinchor, Sédhiou, Kolda) et de certains pays de la sous-région (Gambie, Guinée-Bissau, etc.) ». Quant à Mme Awa Sané, femme de ménage de son état et demeurant au quartier Soucoupapaye, elle a exprimé le vœu que les tarifs de l’hôpital de la paix soient moins chers que ceux de l’hôpital régional. Elle a estimé que la crise casamançaise a fini d’appauvrir les populations locales. « Et beaucoup de personnes sont passées de vie à trépas dans cet hôpital, à cause de la cherté des soins, a-t-elle regretté.
Sur ce point précis, le directeur de l’hôpital de la paix, M. Fadel Sarr, a fait savoir que les tarifs de son établissement seront au même niveau que ceux de l’hôpital régional.
Par ailleurs, il a indiqué que l’option, qui est retenue pour son hôpital, est qu’il soit complémentaire à l’hôpital régional, en mettant l’accent sur les spécialités qui n’existent pas à l’hôpital régional (maladies infectieuses, neurologie, neurochirurgie, pneumonie, etc.) et qui constituent des besoins pour les populations, afin de leur éviter des évacuations vers les autres régions comme Dakar. Parlant de l’ouverture partielle de sa structure sanitaire, il a souligné qu’elle a concerné les consultations extérieures, le laboratoire, la radiologie, la pharmacie IB (Initiative de Bamako). Il a assuré que cette ouverture sera progressive.
Il faut signaler que la cérémonie d’ouverture de l’hôpital de la paix a été présidée mardi dernier par le gouverneur de la région, Cheikh Tidiane Dieng, en présence du directeur des établissements de santé, Saliou Diallo. A l’occasion, des consultations gratuites ont été offertes aux populations, jusqu’aux environs de 19h30.
