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Khalifa Sall continue de diviser le PS
Publié le mardi 2 juillet 2019  |  Rewmi
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© aDakar.com par DF
Les maires des villes de Dakar et Montréal signent une convention
Dakar, le 11 Octobre 2015 - La ville de Dakar et la ville de Montréal signent une convention. Cet accord de partenariat vise à bâtir des relations étroites, à poursuivre des objectifs de croissance et développement mutuels. Photo: Khalifa Ababacar Sall, maire de Dakar
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Le Parti socialiste (Ps) n’en a pas encore fini avec les démons de la division. Cette rencontre initiée il y a quelques jours par de hautes responsables, en dit long sur le fait que la tension couve toujours dans le parti du fait du compagnonnage avec le Chef de l’Etat dans le cadre de Benno Bokk Yakaar.

Gorgui Ciss, à en croire nos confrères de Pop, n’a pas manqué de mettre en avant un discours qui a été exactement le même de ceux qui avaient été exclus pour non-conformité à la ligne initiée par le Secrétariat national du parti.

A en croire le Maire de Yenne et Chargé des relations internationales de cette formation politique, ‘’depuis (leur) retour aux affaires, le parti montre des signes de faiblesse car tous les indicateurs qui permettent de mesurer la vitalité d’un parti sont en régression…’’.

Il a prôné de ‘’bannir le militantisme de salon’’ et ‘’le tourisme électoral’’.

Et il n’est pas seul. On peut même dire que Bakary Bassène, de l’Union régionale de Ziguinchor, a été plus radical, lui qui, avec d’autres, pense qu’il est temps que le parti travaille à la libération de Khalifa Sall. Et ce qui n’a pas manqué de frapper est que, dans son discours, il va bien dit ‘’le camarade Khalifa Sall’’. C’est dire qu’il le considère, toujours, comme un membre du parti malgré l’exclusion dont il avait été victime avec d’autres comme Me Aïssata Tall Sall, Idrissa Diallo, Aïssatou Diallo, Barthélémy Dias, etc.

D’ailleurs, dans les propos de Gorgui Ciss, on sent réellement le regret de voir des gens exclus. Car il a préconisé ‘’une meilleure gestion de la dévolution des responsabilités politiques et administratives, synonyme de crises et souvent de tensions’’.

Une prise de responsabilité qui alerte sur le degré de mécontentement et de divergence en interne, du fait surtout du compagnonnage et le déficit de perspective qui oblitère la dynamique du parti.

Un vrai acte de défiance qui pourrait faire réagir le secrétariat national.

Les propos ainsi avancés ont valu à d’autres une exclusion. Le Parti va-t-il encore sévir ? C’est toute la question.

En tout cas, les préoccupations formulées sur l’immobilisme des Verts ont valu à Khalifa Sall, l’ancien maire de Dakar en prison, tous ses déboires judiciaires.

Pourtant, ce que prône Bassène, c’est justement, pour leur parti, de faire machine arrière sur l’affaire Khalifa Sall en le faisant libérer, c’est-à-dire de le réhabiliter.

En clair, l’ancien Maire de Dakar continue à diviser les Socialistes. Au moment où leur secrétaire général, alité, serait en convalescence, les Socialistes connaissent une nouvelle forme de rébellion qui traduit un sentiment très partagé d’exaspération par rapport à la ligne de conduite définie par les hauts responsables.

Ils sont nombreux, en effet, chez les compagnons d’Ousmane Tanor Dieng, à souhaiter que leur parti redore son blason et retrouve la verdure d’antan. Et les langues se délient à l’approche d’élections électorales locales importantes.

Une situation qui est synonyme de malaise au niveau de Benno Bokk Yakaar pour qui les investitures sont toujours une épreuve difficile car il faudra trouver l’équilibre entre les ambitions des partisans du président et celles des alliés. Un difficile exercice dans lequel ces derniers sont souvent mal servis.

Et tous ces propos ne sont pas prendre à la légère. Ces hauts responsables qui nourrissent des ambitions électorales municipales, et bien d’autres, pourraient être tentés de faire cavalier seul par rapport à une coalition au pouvoir qui, lors des investitures, réussit souvent à frustrer les alliés.

Comme quoi, il urge d’agir pour que le Ps ne sombre pas dans une autre forme de crise qui, somme toute, donne raison à Khalifa et à ses proches.

Assane Samb
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