Les organisations de presse du Sénégal "condamnent fermement" dans un communiqué conjoint "la descente musclée" d’éléments de la Division des investigations criminelles (DIC) au domicile du journaliste Jean-Meïssa Diop, une "provocation contre toute une profession", qui ne devrait pas se reproduire "au risque de réveiller les vieux démons entre presse et pouvoir".
"Les journalistes, techniciens et acteurs des médias ont été surpris et indignés par la descente musclée des éléments de la Division des investigations criminelles (DIC) au domicile de notre doyen et éminent journaliste, Jean Meissa Diop’’, écrivent ces organisations.
"Sous quelque prétexte que ce soit", ces organisations professionnelles de presse, dont le Syndicat des professionnels de l’information et de la communication du Sénégal (SYNPICS) et le Conseil pour l’observation des règles d’éthique et de déontologie (CORED), "ne peuvent admettre ou comprendre une telle opération".
"L’acte est d’autant plus grave que ces agents de la DIC ont investi la maison de notre confrère aux alentours de six heures du matin et ont violé son intimité. Ils ont été jusque dans sa chambre à coucher et n’ont pas manqué de violenter son épouse. Et la terrifiante et humiliante scène s’est déroulée devant les deux filles de Jean Meissa Diop", font valoir les organisations concernées, parmi lesquelles le Conseil des diffuseurs et éditeurs de presse du Sénégal (CDEPS).
Il y a aussi l’Association des éditeurs et professionnels de la presse en ligne (APPEL), la Convention des Jeunes Reporters du Sénégal, l’Union des radios associatives et communautaires (URAC).
Les signataires disent dénoncer "cette provocation contre toute une profession, car la victime du jour est une des légendes vivantes de notre corporation. Elles condamnent fermement ce harcèlement et tiennent à faire savoir que la tentative d’intimidation ne passera pas".
Selon le communiqué conjoint, ces organisations "espèrent, par ailleurs, que de telles pratiques viles et d’un autre âge ne vont plus se produire au risque de réveiller les vieux démons entre presse et pouvoir".