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Les acteurs politiques appelés a rétablir les équilibres pour "revenir à l’essentiel’’
Publié le lundi 1 juillet 2019  |  Agence de Presse Sénégalaise
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© Autre presse par DR
Pr Aloyse-Raymond Ndiaye
Spécialiste de la philosophie française
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L’universitaire et philosophe sénégalais Aloyse Raymond Ndiaye, appelle les acteurs politiques à travailler à "rétablir les équilibres et revenir à l’essentiel, à savoir le bon fonctionnement des institutions".

"Il faut rétablir les équilibres et revenir à l’essentiel, à savoir le bon fonctionnement des institutions, ce qu’on appelle la bonne gouvernance. La bonne gouvernance, ça suppose que les gens qui sont aux affaires, aux responsabilités, y soient placés par leur mérite, par leurs compétences et qu’on ne le fasse pas pour des raisons ethniques, religieuses, etc.", a-t-il dit.

M. Ndiaye s’exprimait samedi à Joal-Fadiouth (Mbour, ouest), à l’occasion de son intronisation comme quatrième "Salma", à l’initiative du Cercle culturel Léopold Sédar Senghor (CCLSS), une distinction récompensant ses "qualités exceptionnelles d’enseignant émérite", mais aussi "le rôle qu’il a eu à jouer dans la formation et l’encadrement des élites sénégalaises et d’ailleurs".

"Il faut d’abord retenir que les temps ont changé, les acteurs politiques ne sont plus les mêmes. Si ceux qui sont là étaient déjà du temps de Senghor, ils ont pris de l’âge et s’ils sont encore aux affaires, ils n’ont plus les mêmes perceptions des choses", a-t-il analysé, insistant sur le fait qu’il "mettre les gens qu’il faut là où il faut".

Selon lui, le premier président sénégalais Léopold Sédar Senghor "avait un atout sur tous, parce que non seulement il avait de l’intuition, il avait aussi du flair et le sens du dialogue".

"Il savait dialoguer et savait jusqu’à quel point il fallait dialoguer mais aussi quel moment il fallait arrêter. Et à partir de ce moment, c’est l’autorité qui doit intervenir. Si l’autorité n’intervient pas alors qu’elle doit le faire, c’est la dérive généralisée", a souligné l’universitaire.

"Il faut que les autorités assument leurs responsabilités dans le domaine de l’éducation de la population. Il faut aussi que les gens respectent les lois, les règles, les procédures, que les autorités tirent les conséquences sur tout ce qui dérives et des sanctions soient prises, si c’est nécessaire, et que les rectifications soient également prises", a suggéré le professeur Ndiaye.

Selon lui, la problématique du civisme relève toujours d’un "problème d’autorité, parce que le citoyen agit en fonction de ses intérêts. Ce qui est légitime, à son avis, mais il ne faut pas que le citoyen oublie qu’il doit à la société et que, par conséquent, il faut qu’il veille au bien commun".

"Si le citoyen ne veille pas au bien commun, c’est peut-être parce qu’il n’a pas été formé. C’est peut-être aussi que, au niveau supérieur, l’exemple venant toujours d’en haut, il y a des défaillances à ce niveau-là", a estimé le philosophe.

Il préconise que les équilibres soient rétablis, ajoutant qu’il faut aussi "former ceux qu’il faut former, sanctionner ceux qui méritent d’être sanctionnés et que la loi soit appliquée dans la justice et l’équité".

ADE/BK
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