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Dakaractu vs Senego:La malédiction du pétrole affecte la presse
Publié le vendredi 28 juin 2019  |  Rewmi
La
© aDakar.com par DG
La CDC et ministère de l`Enseignement supérieur signent une convention
Dakar, le 14 juin 2018 - La Caisse des dépôts et consignations (CDC) et le ministère de l`Enseignement supérieur ont signé une convention de partenariat pour la construction de 5000 lits dans 4 universités sénégalaises. Photo: Aliou Sall, maire de Guédiawaye, Directeur de la Caisse des dépôts et consignations (CDC)
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Le site d’information Dakaractu a saisi le Comité d’Observation des Règles d’Éthique et de Déontologie (CORED), aux fins de protester contre un article de ce site faisant état de possible ‘’montage’’ de la vidéo qui montrait Aliou Sall posant sa main sur le Coran pour jurer.
Dans un article intitulé ‘’ Serment d’Aliou Sall : Les révélations sur un Montage Vidéo’’, Senego a tenté de démontrer l’existence du montage de la vidéo en question.
Voici la démonstration de Senego : ‘’ C’est seulement au début de la vidéo qu’on le montre avec un plan large, la main posée sur le Coran, au moment où il salue et annonce le sujet de sa déclaration.
Au moment où il jure être innocent, le plan est serré sur lui, avant l’image où il fait pivoter le livre sur sa cuisse que l’on ramène plusieurs fois au montage’’.
Et nos confrères de tirer cette conclusion : ‘’Une subtilité qui pourrait échapper à bien des profanes, mais pas aux professionnels de l’audiovisuel consultés et selon qui, cette vidéo pourrait bien être un montage bien réfléchi et bien orchestré’’.
La réaction de Dakaractu ne s’est pas faite attendre : ‘’La vidéo complète, numéro 1 des tendances, n’en déplaise à notre détracteur (jointe à cet article), permettra à qui en douterait encore, de se faire une religion sur l’authenticité de la déclaration d’Aliou Sall’’ mentionne le site qui s’interroge sur les capacités techniques de leurs concurrents pour parler de montage et mettent en avant une forme de ‘’jalousie’’.
C’est dire à quel point la malédiction du pétrole est nocive.
La suspicion qui règne entre Sénégalais à la suite de cette affaire, affecte la presse même si certains tentent de rester professionnels.
Ce que nous autres journalistes ne devront jamais oublier, c’est que c’est le travail d’une consœur qui a créé tout ce tohu-bohu. Elle ne peut pas mieux faire que nous dans une situation où c’est la crédibilité du Sénégal qui est en jeu.
Nous avons le devoir, au-delà des querelles de clocher, de travailler à faire éclore la vérité, celle-là qu’attendent les Sénégal au même titre que les enquêteurs de la DIC.
Car, dans une situation pareille où il est difficile de distinguer le vrai du faux, nos concitoyens comptent beaucoup sur nous. De par nos analyses, reportages et investigations, nous devons pouvoir aider à la compréhension de la profondeur des puits du pétrole et des contrats qui les entourent.
Si la presse se laisse distraire, elle va rater le train de l’histoire, être à la remorque ou se débiner.
Il est ainsi heureux que le CORED soit saisi pour entendre les deux parties et situer les responsabilités. La presse est en effet un des rares corps de métiers à avoir un tribunal des pairs qui ne chôme pas parce que saisis de dossiers importants.
Qu’à cela ne tienne, il est important d’éviter toute sorte de conflits internes entre organes de presse au point d’occulter les vrais enjeux de l’heure.
Nous ne sommes censés être ni pro-gouvernementaux ni anti-gouvernementaux. Notre mission est plus noble. Elle consiste à informer, à éclairer, à conscientiser, à éveiller, à alerter, etc.
Si donc on se met à se tirer dessus, on aura perdu du temps, de la crédibilité, des forces et enfin, de l’utilité.
Il ne s’agit pas de donner à qui que ce soit des leçons, mais alerter sur le fait que quand le pétrole brûle dans un pays, il n’épargne aucun secteur.
La Présidence a connu des chamboulements, la rue gronde, la Société civile est sur la sellette et une partie de la presse se donne en spectacle. Et quelle sera la suite ?
Bonne question car nous avons le sentiment que tout cela ne fait que commencer.
C’est aux journalistes de jouer de rester au-dessus de la mêlée au risque de se retrouver au milieu des huées.
Assane Samb
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