L'Assemblée nationale du Sénégal a adopté jeudi soir un projet de loi visant un meilleur contrôle des produits alimentaires, a constaté un reporter de l'APS.
Ce projet de loi sera d’un impact certain sur la santé et sur la vie des Sénégalais, a expliqué le ministre du Commerce, de l’Entrepreneuriat et du Secteur informel Alioune Sarr, venu défendre le texte devant les députés.
Selon lui, le Sénégal a toujours disposé d’un laboratoire pour veiller au contrôle et à la qualité des aliments, mais son statut juridique actuel correspond seulement à un service administratif rattaché à la Direction du commerce intérieur.
‘’Le dispositif actuel ne permet pas de mobiliser les ressources humaines et financières nécessaires au fonctionnement efficient d’un laboratoire capable de relever les défis liés à l’accroissement des exigences de qualité, de sécurité et de compétitivité des produits et services’’, a souligné Alioune Sarr.
Au cours des débats, les parlementaire ont insisté sur le contrôle des bouillons de cuisine, des dates de péremption et de la qualité de plusieurs produits de consommation au Sénégal. Dans les rangs des élus, les bouillons sont considérés comme ‘’un grand souci au Sénégal’’.
Citant une rumeur persistante, le rapport qui détaille les éléments de ce nouveau projet de loi indique que ‘’beaucoup de maux dont souffrent les consommateurs proviendraient de ces produits jugés douteux quant à leur innocuité’’.
Le ministre du Commerce a assuré que des dispositions étaient en train d’être prises par le gouvernement pour mieux contrôler les produits alimentaires, notamment les bouillons. Selon lui, la consommation de ces derniers produits ‘’n’est pas dangereuse au Sénégal’’.
‘’Nous avons un dispositif qui nous permet de juger de la qualité de ces produits. Leur consommation, tant qu’elle reste modérée, n’est pas dangereuse. (…) Nous sommes en contact avec des spécialistes pour établir des mesures spécifiques à l’usage des bouillons’’, a-t-il assuré aux députés.
D’après les dispositions de ce projet de loi, le nouveau laboratoire de contrôle qui devrait voir le jour ambitionne de devenir un modèle dans la sous-région et va s’adresser directement aux entreprises agroalimentaires à qui il va vendre ses prestations.
‘’Cela permettra une autonomie financière et de gestion, une amélioration des ressources générées par les prestations offertes aux clients et l’ouverture vers des partenaires techniques financiers’’, a-t-il ajouté