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Développement économique du Sénégal: L’accélération de la transition démographique préconisée
Publié le jeudi 27 juin 2019  |  Enquête Plus
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© aDakar.com par MC
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La transition démographique doit être accélérée pour avoir une configuration géographique favorable au développement au Sénégal. C’est ce qu’a estimé hier, le chef de la Division de la Planification sociale, Lanfia Diané, lors d’un atelier.

La capture du dividende démographique constitue, selon le chef de la Division de la Planification sociale, un ‘’levier important’’ pour l’atteinte de l’objectif d’émergence économique tant souhaité dans le Plan Sénégal émergent (Pse), à l’horizon 3035. ‘’D’abord, c’est la transition démographique qui doit être accélérée pour avoir une configuration géographique favorable au développement au Sénégal. Et ensuite, mettre des politiques de santé et d’éducation adéquates pour renforcer le capital humain national.

Mais, ce n’est pas suffisant’’, affirme Lanfia Diané. D’après le chef de la Division de la Planification sociale, une fois que le capital humain est ‘’renforcé’’, il faut procéder à des investissements ‘’productifs massifs’’, pour créer des opportunités d’emplois. Afin de permettre à cette frange importante de la population d’être utilisée dans le processus de développement. ‘’Sinon, au lieu d’avoir un dividende démographique, on risque de faire à une bombe démographique. Aujourd’hui, le Plan d’actions prioritaire du document national de référence en matière de capture du dividende démographique doit être opérationnalisé. L’objectif est de renforcer le processus de croissance forte et soutenue’’, dit-il.

M. Diané qui s’exprimait, hier lors l'atelier de lancement du rapport annuel sur l'état de la population mondiale, informe les trois points essentiels dans ce processus. Ils concernent : ‘’le respect des droits acquis ou en cours d’acquisition, l’élargissement des choix ou des possibilités offertes aux populations, la lutte contre les inégalités économiques et sociales, ainsi que la capture du dividende démographique’’. Des éléments qui, d’après lui, constituent aujourd’hui des ‘’leviers incontournables’’ de développement durable au Sénégal.

En dépit des progrès qui sont réalisés à travers le monde pour l’amélioration des conditions des femmes, l’ingénieur statisticien démographe, chargé de Programmes au bureau pays du Fonds des Nations unies pour la population (Unfpa) signale que des efforts ‘’restent encore à faire’’. Et, ces avancées sont notées en matière de santé de la reproduction, de droits des femmes, etc. ‘’On a beaucoup amélioré le niveau d’instruction des filles. Ce qui joue sur leur comportement, leur contribution au développement économique de nos pays. (…) Mais, il faut quand même partir de l’autonomisation des femmes, laisser aux femmes la liberté de choisir ce qu’elles veulent faire dans la vie, en termes de procréation. Mais aussi, le renforcement de la contribution au développement de leur pays, du métier qu’elles veulent embrasser. Et qu’il y ait équité dans la répartition des facteurs de production. Il s’agit de l’accès à la terre, aux semences, etc.’’, préconise Pape Madiop Diop. Pour lui, dans le choix qu’il faut faire entre homme et femme, que ce soit les différents postes ou ailleurs, il faut qu’il y ait ‘’équité’’ entre les deux sexes.

En fait, le Directeur de cabinet du ministre de l’Economie, du Plan et de la Coopération, Aliou Ndiaye reconnait que la contribution des femmes dans l’économie nationale est ‘’relativement très importante’’. ‘’D’ailleurs, toutes les politiques de l’Etat sont centrées sur l’autonomisation des femmes et des filles. Elles constituent une priorité.

Parce que le gouvernement est conscient du poids prépondérant des femmes dans le développement de notre pays. Surtout qu’elles constituent la majorité de la population’’, souligne-t-il. Sur ce, M. Ndiaye rappelle que la Sénégal s’est résolument engagé à renforcer l’autonomisation des femmes et à protéger les groupes vulnérables pour relever les défis liés à l’éradication des différentes formes d’exclusion et d’inégalités. Un engagement qui tire ses racines dans les mesures antérieurement prises par l’Etat. Il s’agit de celle portant sur l’égalité fiscale de traitement fiscal entre les hommes et les femmes, adoptée depuis 2008. Et surtout, la loi instituant la parité dans les fonctions électives et semi-électives adoptée en 2010. ‘’Pour harmoniser toutes ces initiatives, le gouvernement du Sénégal a élaboré depuis 2005 et actualisé en 2015, une Stratégie nationale de protection sociale (Snps) intégrée et multisectorielle. Celle-ci promeut la solidarité avec les groupes vulnérables, l’équité et l’égalité de genre’’, signale M. Ndiaye.

Il convient de noter qu’en novembre prochain, se tiendra au Kenya, le sommet de Nairobi sur la Conférence internationale sur la population et le développement (Cipd25). Une rencontre qui offrira, selon le Dc du ministère de l’Economie, une plateforme inclusive rassemblant les gouvernements, les organismes des Nations unies, les organisations du Secteur privé, les groupes de femmes et les réseaux de jeunes. Pour discuter et convenir des initiatives permettant de stimuler la mise œuvre du Programme d’action de la Cipd. Afin que la lutte pour le respect des droits et la liberté de choix ‘’ne soit plus’’, d’après les acteurs, un ‘’idéal’’, mais une ‘’réalité’’.
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