Le directeur de la protection des droits de l’enfant a indiqué, mardi, à Saint-Louis, que 27% des enfants n’étaient pas enregistrés à l’état-civil.
’’27% des enfants ne sont pas enregistrés à l’état-civil, ce qui fait que sur le plan juridique, ils n’existent pas et cela est une violation des droits des enfants’’, a dit Niokhobaye Diouf au cours d’une rencontre sur la stratégie nationale de protection de l’enfant (SNPE), sous l’égide de CARITAS-Sénégal.
Le thème de l’échange était : ’’La protection de l’enfant au Sénégal : défis et perspectives six ans après la validation de la SNPE’’.
’’On voit des enfants inscrits en classe, jusqu’en CM2, dépourvus d’extraits de naissance’’, a-t-il souligné, ajoutant que ces élèves risquent de ne pas pouvoir pas leurs examens, ce qui est ’’une violation flagrante de leur droit à l’éducation’’.
Selon lui, l’Etat est en train de régler cette problématique grâce à la mise en œuvre d’un projet de modernisation de l’état-civil et l’implantation de carnets au niveau local pour ’’l’enregistrement de l’enfant dès sa naissance’’.
’’On ne peut pas concevoir un enfant qui fait sa scolarité et au moment de passer son examen, on lui refuse ce droit par manque d’état-civil (…)’’, a-t-il dit. Pour le directeur de la protection des droits de l’enfant, il faut aussi rapprocher les services de l’état-civil des populations.
Il a souligné la nécessité d’impliquer les chefs de village, de quartiers et les autorités dans la réponse au problème de l’état-civil.