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Petrotim: Le Grand Oral de Mor Ngom
Publié le lundi 24 juin 2019  |  Rewmi
Africa
© aDakar.com par DF
Africa Power Forum: les panélistes invitent à des financements innovants du secteur de l`énergie
Dakar, le 13 Juin 2014- Au deuxième jour du Africa Power Forum qui se tient à Dakar du 12 au 13 Juin 2014, les débats ont tourné autour de l`importance pour les Etats africains de miser sur les investissements publics privés et du caractère incontournable des énergies renouvelables. Photo: Mor Ngom, ministre de l`environnement et du développement durable du Sénégal
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Ministre conseiller spécial du Président de la République et coordonnateur du Secrétariat exécutif permanent de Benno Bokk Yaakar, Mor Ngom a été, ce samedi, l’invité du Grand oral. Sur les ondes de la 97.5 Rewmi Fm, il est longuement revenu sur l’affaire Aliou Sall et les réactions du Président Sall et de son Gouvernement. Morceaux choisis.

A la une de l’actualité depuis quelques jours, il y’a l’affaire petro-tim. Lors de votre rencontre avec la presse, vous avez mis l’accent sur le dialogue, comme pour dire que ce reportage de la BBC ne doit pas saper cette cohésion nationale vers laquelle nous nous dirigeons à travers ce dialogue-là. Sentez-vous que ce dialogue est menacé aujourd’hui ?

Je crois que ce que nous venons de vivre au Sénégal est inédit à plus d’un titre et sur plusieurs facettes. Vous m’avez posé une question sur le dialogue, mais avant d’en arriver au dialogue, je voudrais revenir sur ce que le Président Macky Sall a fait pour en arriver au dialogue. Vous savez le Président Sall a été réélu avec un pourcentage formidable, c’est-à,dire 58%. Peut-être qu’ailleurs, il aurait simplement suffi de ce pourcentage pour gérer les affaires d’une nation et d’un pays. Mais avec son approche inclusive, sa démarche participative, il a su juger bon, comme il l’a toujours dit depuis 2012 jusqu’à nos jours, d’inviter les forces vives de la nation autour de la table pour échanger autour des questions essentielles. C’est là la confirmation de l’amour qu’il a à l’endroit de son peuple. C’est là la confirmation de sa disponibilité à l’endroit de son peuple. C’est aussi quelque part une manière de montrer à tous les citoyens sénégalais que chacun de nous doit pouvoir participer à la construction de cette nation en y apportant ses idées, en y apportant son effort pour que le Sénégal puisse se mettre sur les rampes de l’émergence et se développer comme tous les autres pays qui sont aujourd’hui sur la bonne voie de développement. Sinon comme les pays qui sont développés.

Est-ce que vous avez senti une menace concernant ce dialogue par rapport à l’affaire Petro-tim ?

Je crois que nous devons tous nous féliciter de la réponse donnée à l’appel du Président de la République, c’est-à-dire l’appel au dialogue. Cet appel a permis à toutes les forces vives de cette nation de se retrouver. C’est vrai que juste après, il y’a eu un film, un reportage de BBC, je veux dire une télévision étrangère, qui est venu et qui a plus ou moins commencé à saper les fondamentaux de notre unité. Mais, je suis sûr et certain et je peux témoigner que de rien ce dialogue national déjà entrepris ne sera bloqué par ce reportage de BBC. Je le dis parce que le dialogue a cinq composantes. La composante politique, la composante sociale, la composition environnement et cadre de vie et la composante économique. Pour l’instant, la première composante qui est dirigée par le général Niang a commencé ses travaux. C’est-à-dire la composante politique a déjà trouvé un consensus sur le mode opératoire. Ce consensus trouvé leur a permis d’adopter un code de conduite et ils sont aujourd’hui dans l’édification des Termes de référence aussi bien proposés par l’opposition, la majorité et les non-alignés et la société civile qui veille au petit grain. Je crois qu’une fois ces Termes de référence définis, ils vont aller en profondeur des questions et prendre les dispositions nécessaires pour, qu’au bout, un rapport puisse être rédigé et transmis à l’autorité, comme le Président Macky Sall l’a voulu à l’entame de ses propos lors du lancement du dialogue national.

Peut-on s’attendre à ce que la gestion de nos ressources pétrolières et gazières, notamment l’affaire Petro-tim, figure dans les Termes de référence ?

Je crois que quand le Président invite l’ensemble des forces vives de la nation autour de toutes les questions qui impriment notre nation, on ne peut pas dire telle ou telle autre question sera exclue ou telle ou telle autre question ne sera pas traitée. Ce que nous pouvons dire, c’est que nous sommes des citoyens sénégalais et que ceux qui seront autour de la table auront la liberté de poser toutes sortes de questions. Maintenant, c’est vrai qu’il y aura un cadrage par rapport à tout cela. Il faut, comme la loi de la majorité dans chaque groupe, que les questions qui seront posées soient élucidées par ceux qui seront dans cette commission. Une fois qu’il y a entente sur l’essentiel, je crois qu’ils vont pouvoir discuter sur ce pourquoi ils se sont entendus. Concernant nos ressources minières, je crois que le Président Sall, de son propre gré, est allé vers l’Itie. C’était pour pouvoir avoir une gestion transparente de nos ressources minières. Les résultats que nous avons eus, parce que vous comprendrez aisément que l’Itie, avant et après l’adhésion, vous demande l’ensemble des contrats signés dans ce domaine et suit à la loupe tout ce qui se fait en matière d’exploitation et d’exploration minière, y compris le pétrole. Outre l’Itie, il y a le Cos-Petrogaz. Juste après ce qui s’est passé, le Président a pris les dispositions d’ouvrir cette entité Cos-Petrogaz à l’opposition et à la société civile. Je crois que quand quelqu’un manifeste une telle volonté, le peuple sénégalais peut avoir aujourd’hui la sérénité de dire que ce Président de la République est ouvert à son peuple et il a ouvert les jalons d’une gestion rationnelle, mais transparente de nos ressources minières, y compris le pétrole et le gaz.

El Hadj Kassé confirme que le frère du Président a reçu 250.000 dollars à travers Agritrans (…). Est-ce que cette sortie ne vient pas semer le doute chez certains Sénégalais ?

Je vais être clair sur ce point. Aliou Sall est un jeune frère, mais Aliou est un intellectuel, un homme politique. El Hadji Hamidou Kassé est lui aussi un frère que j’ai connu il y’a plus de 30 ans. C’est un homme honnête, un homme loyal. Donc, on peut prendre les propos de Kassé pour comptant. Mais ce que je peux vous dire sur cette question, c’est que nul n’est infaillible. Et moi, je suis sûr et certain que si Aliou Sall, l’intéressé, s’est permis de faire une déclaration en disant qu’il n’a jamais reçu de l’argent pour Agritrans, je ne comprends pas comment El Hadji Kassé, lui qui n’est ni à l’intérieur de cette entité encore moins gestionnaire ou je ne sais quoi, peut confirmer ou affirmer en disant que c’est une information disant qu’Aliou a encaissé cet argent. Pour moi, cette question elle est close dans la mesure où l’intéressé principal dit n’avoir rien reçu de quiconque que ce soit concernant cette somme de 250.000 dollars. Maintenant, il faut dire une chose, El Hadji est le Ministre conseiller du président et il a en charge la communication du Président de la République. Tout ce qu’il peut dire, serait tenté d’être porté par le Chef de l’Etat. Ce qu’il a dit sur cette question des 250.000 dollars n’engage que lui. Pour moi, il s’est trompé de bonne foi.

Vous confirmez que cette sortie aurait fâché le Président Macky Sall ?

Qui vous a dit cela ? Vous pensez que le Président Macky Sall a du temps à consacrer à ces types de sortie ? Je crois qu’il est plus préoccupé par cette demande sociale sénégalaise. Il est préoccupé par son calendrier diplomatique. Je crois qu’il est plus préoccupé par les affaires de la nation, aussi bien à l’intérieur du Sénégal qu’en dehors, mais aussi par la diplomatie. Et je crois que nul ne l’ignore, tous les Chefs d’Etat du monde sont venus rendre visite le Président Macky Sall et, avec ces grands du monde entier, nous sommes en train de construire le Sénégal et de mettre ce pays-là sur les rampes de l’émergence.

Le Président Macky Sall a fait une sortie le jour de la Korité. Le Gouvernement s’est également prononcé sur cette affaire. Ne pensez-vous pas qu’il ne devait pas se mêler dans cette affaire qualifiée au départ de privée ?

Quand ce reportage de la BBC est passé, il y avait beaucoup de bruits, beaucoup de vacarme qu’il était nécessaire qu’il puisse en parler de cette manière. Oui, l’Etat a été interpellé parce que quelque part, ils ont fait comprendre que l’Etat est en train de perdre énormément d’argent au profit de privés. Une fois que cette déclaration a été faite, je pense que c’était nécessaire que l’Etat puisse repréciser le chronogramme et montrer qu’il n’y a aucun sou que l’Etat perdait au profit de quelconque privé. Maintenant, cela n’a pas privé au Président de la République qui est le garant de notre Constitution, d’analyser la situation et de juger nécessaire une saisine de la justice par le procureur général qui a lui-même fait une conférence, appelant tous les Sénégalais détenant des preuves permettant de tirer au clair cette affaire, d’aller à la Dic ou à la section de recherches. Et lorsque la justice est saisie d’une affaire, nous sommes tous dessaisis. Dessaisir ne veut pas dire que nous allons mettre la pression. Non. C’est tout à fait le contraire. Nous devons mettre la justice à l’aise pour pouvoir prendre toutes les dispositions nécessaires afin que cette histoire soit clarifiée. Et ceux qui seront fautifs demain seront punis selon nos lois et règles en vigueur. Ceux qui ont été diffamés ou autre prendront leurs dispositions.

Ousmane Sonko estime que le Président Sall doit non seulement livrer son frère à la justice, mais aussi lui-même doit être poursuivi pour haute trahison. Comment analysez-vous cette sortie ?

C’est un opposant qui joue son rôle et sa fonction d’opposant, c’est-à-dire noircir tout ce qui est blanc exécuté par ce pouvoir. Il a aussi annoncé la souffrance des Sénégalais lors des cinq prochaines années avec la flambée de certains prix. Je dois dire qu’il est en train de prédire l’obscurité, sinon le crépuscule pour une journée qui n’a même pas encore démarré. Pour en venir à l’essentiel, lors de son septennat, ce que le Président Macky Sall a fait, jamais dans l’histoire politique du Sénégal un Président ne l’avait fait. Partant de ce fait, je peux aisément dire que le quinquennat qui vient de démarrer sera un quinquennat qui va permettre au Sénégal de se mettre sur les rampes de l’émergence, mais aussi permettre aux Sénégalais de pouvoir profiter de cette croissance qui aujourd’hui est durable.

Cheikh Moussa Sarr
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