Le ministre de la Santé et de l’Action sociale, Awa Marie Coll Seck, a annoncé, mercredi à Dakar, la relance du plan Sésame dans le but d’assurer une meilleure prise en charge aux personnes âgées. «Le plan Sésame est très important pour les populations mais, il nécessite un ciblage beaucoup plus clair. Les personnes qui ont les moyens devraient payer leur consultation (…). Nous travaillons sur un meilleur ciblage pour prendre en charge les personnes âgées avec les moyens que nous avons», a-t-elle dit.
Awa Marie Coll Seck représentait le gouvernement lors de la première session ordinaire de la Commission de la santé et des affaires sociales du Conseil économique, social et environnemental (Cese). Cette session porte sur les «Systèmes de protection sociale dans les stratégies de lutte contre la pauvreté au Sénégal». «Nous travaillons pour payer la dette importante du plan Sésame. Il ne sert à rien de faire un nouveau ciblage, si on n’a pas le budget qu’il faut», a dit Mme Seck qui a ajouté que son «département est en train de voir comment allier les deux (Sésame et budget), en vue de finaliser le travail».
Lors du débat général, quelques conseillers ont souligné l’absence de postes et de centres de santé dans les zones enclavées du pays. Ils ont également attiré l’attention du ministre de la Santé et de l’Action sociale sur la communication de la Couverture maladie universelle (Cmu) et une meilleure prise en charge des malades mentaux. «La mortalité infantile fait partie des Objectifs du millénaire pour le développement (Omd) et le président de la République propose que nous puissions améliorer nos performances en évitant que les enfants aillent dans les structures sanitaires parce que leurs parents n’ont pas les moyens», a expliqué Awa Marie Coll Seck.
Selon elle, l’objectif premier du gouvernement est de «faire en sorte que les malades puissent suivre la pyramide sanitaire et bénéficier de la gratuité des soins». «Les malades doivent suivre la pyramide sanitaire en recevant les premiers soins dans les postes de santé ensuite les centres de santé puis l’hôpital», a expliqué Mme Seck, soulignant que le coût des consultations et des médicaments sera remboursé par l’Etat. Elle a ajouté que tous les moyens de communication pour sensibiliser les populations sur le fonctionnement de la Cmu seront mis en œuvre par son département.