Maltraitance des enfants: 8296 cas identifiés en Casamance

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Publié le vendredi 21 juin 2019 | Rewmi

© Autre presse par DR
Des enfants talibés (les disciples) mendiant dans les rues, au Sénégal

L’organisation « Save The Children » a présenté les résultats de son projet intitulé « Renforcement de la bonne gouvernance pour une meilleure protection de l’enfance, avec un accent sur l’éradication de toutes les formes de violence contre l’enfant ». Il a été noté au cours de ce projet de 4 ans, 8296 cas de violence au sud du pays, dont 4344 contre filles et 3952 contre garçons.

Après Human right Watch et la Coalition nationale des associations et Ong en faveur de l’enfance (conafe), un nouveau rapport de l’Ong « Save The Children » épingle le Sénégal à propos de la maltraitance des enfants.
Le bilan du projet de « Renforcement de la bonne gouvernance pour une meilleure protection de l’enfance, avec un accent sur l’éradication de toutes les formes de violence contre l’enfant » de Save The Children, a été fait au bout de quatre années d’existence. Ledit projet a été mis en œuvre dans huit communes de la Casamance, dans les départements de Sédhiou, Bounkiling, Médina Yoro-Foula, Ziguinchor, où la protection des enfants reste une problématique préoccupante pour les communautés, les organisations de la société civile et les collectivités locales. Selon la Directrice des opérations de Save The Children, Oulèye Dème, ce projet qui a débuté en avril 2015 pour une durée de quatre ans, a pris fin en mars 2019. «L’objectif est de contribuer à la réalisation des droits de l’enfant et à l’éradication de toutes les formes de violence à l’encontre des enfants en Casamance », dit-elle. A l’en croire, des réalisations majeures ont été faites et méritent d’être documentées. « Le projet a répondu aux besoins identifiés dans les trois zones d’interventions en matière de protection de l’enfant, tout en s’inscrivant parfaitement dans la stratégie de notre organisation qui lutte contre les violences à l’égard des enfants qui ne sont plus tolérées », dit-elle. Et de renchérir : « 2024 personnes ont été formées sur la protection des enfants, 8296 cas de violence, dont 4344 filles et 3952 garçons, ont été identifiés et signalés par les communautés, y compris par les enfants, et 4581 cas de violence contre les enfants ont été pris en charge».
Ces acteurs soulignent que ce projet a permis de se rendre compte que la participation des enfants est une nécessité absolue pour le respect et la défense de leurs droits. « Le projet a été ainsi centré autour de l’enfant acteur, une approche mise en œuvre à l’aide de méthodes d’accompagnement et d’appui comme la formation, la sensibilisation l’encadrement, l’appui technique et l’accompagnement. Cela a permis d’impliquer les enfants dans toutes les phases du cycle de projet, depuis l’identification de leurs besoins jusqu’à la réalisation autonome d’activités de prévention de promotion et de prise en charge ». La Directrice des opérations de Save The Children informe que ce projet a facilité la prise en conscience et l’appropriation des droits et devoirs en matière de protection au sein des communautés. « Il a aussi contribué au renforcement du système de protection de l’enfance à travers une meilleure articulation entre le système formel et les comités communautaires de protection de l’enfant, en conformité avec les orientations de la stratégie nationale pour la protection de l’enfance », fait-elle savoir.
Ngoya NDIAYE

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