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Modalités de remise du rapport final issu des concertations: Macky Sall divise les parties prenantes
Publié le jeudi 20 juin 2019  |  Enquête Plus
Macky
© aDakar.com par DF
Macky Sall donne le coup d`envoi du dialogue national
Dakar, le 28 mai 2016 - Le président de la République Macky Sall a donné le coup d`envoi du dialogue national. Il a lieu au palais de la République.
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Principal point d’achoppement, lors de la précédente réunion, les modalités de remise du rapport final de la Commission cellulaire bloquent les concertations sur le processus électoral qui restent au point mort.

Les concertations sur le processus électoral engagées dans le cadre du dialogue national sont-elles au point mort ? Tout porte à le croire. Hier, les différentes parties prenantes n’ont pas pu trouver un consensus sur les modalités de remise du rapport final issu du dialogue politique. Elles ont alors renvoyé la question à la prochaine réunion, prévue demain jeudi à l’hôtel Ngor Diarama. En effet, selon le coordonnateur du Pôle des non-alignés, Déthié Faye, les discussions n’ont pas été faciles, parce qu’en dehors du compte rendu de la précédente réunion qu’il fallait adopter, il y a eu la question qui avait été retenue la dernière fois, à savoir les modalités de remise du rapport final.

‘’On a longuement discuté autour de cette question et de la place du ministère de l’Intérieur dans le cadre du dialogue. Les discussions ont été longues et on n’a pas arrêté une position définitive. Mais, nous ne sommes pas loin de là, parce qu’à l’issue de beaucoup de concertations et de consultations, la Commission cellulaire nous a proposé une formule pour le moment que nous avons trouvé convenable, tant du côté de l’opposition que des non-alignés. La majorité a quelques réserves, parce qu’elle propose une autre formulation qui n’est pas loin de celle de la Commission cellulaire’’, confie Déthié Faye à sa sortie de réunion.

En dépit de tout le débat qu’il y a eu hier autour de la question, chacun des différents pôles a campé sur sa position, malgré les tentatives de rapprochement de la Commission cellulaire dirigée par le général Mamadou Niang. Ce dernier, pour parvenir à un consensus autour de la question, a proposé aux différents pôles en litige de laisser le soin à la commission qu’il dirige de prendre, à la fin des concertations, toutes les dispositions utiles pour remettre le rapport final aux autorités compétentes. Si cette proposition trouve l’approbation du pôle de l’opposition et des non-alignés, elle n’agrée pas la majorité présidentielle.

Selon le coordonnateur du pôle de la majorité, dès lors qu’il a été mis en place une commission en charge du dialogue national, il faut sortir le président de la République de ces concertations. ‘’Puisque, maintenant, le Cadre de concertation sur le processus électoral est arrimé au dialogue politique en tant que composante du dialogue national, nous pensons que le président de la République doit être épargné. La Commission chargée du dialogue national n’a pas encore élaboré ses termes de référence. Nous ne savons pas comment elle sera configurée. Nous avons anticipé sur ce dialogue pour être la composante politique du dialogue national. Il s’agit, pour nous, d’être prudents sur certaines questions, notamment la remise du rapport final’’, déclame Benoit Sambou.

Pour lui, le dialogue national a un responsable, en la personne de Famara Ibrahima Sagna. Dans ce cas, soutient-il, ‘’nous ne pouvons pas décider que le rapport va être remis à Aly Ngouille Ndiaye ou bien au président de la République directement, comme le demande l’opposition. Il faut savoir d’abord quelle est la configuration, la nature et la mission du coordonnateur du dialogue national’’. ‘’Pour nous, c’est une position de prudence, pour éviter de prendre des décisions qui, demain, vont gêner la configuration des autres commissions concernant le dialogue politique qui seront mises en place et qui auront le même rang que celle déjà en place. Mais, il n’y a aucun problème particulier. C’est sûr qu’on va s’entendre’’, poursuit le secrétaire national à la vie politique de l’Alliance pour la République.

Face à cette position de la majorité, la Commission cellulaire en charge du dialogue politique propose de prendre toutes les dispositions utiles pour faire parvenir le rapport au président de la République. ‘’Nous savons tous que le destinataire final du rapport, c’est le président de la République. Donc, il appartiendra au président de la Commission cellulaire de déterminer les modalités pratiques pour que le président de la République puisse recevoir le rapport’’, déclare le coordonnateur du Pôle des non-alignés.

Déthié Faye pense que, pour le moment, il n’est pas exclu que cette formulation soit améliorée. ‘’En tout cas, nous ne sommes pas loin de pouvoir nous entendre sur quelque chose. Nous tous nous avons manifesté la volonté de parvenir à un consensus, pour pouvoir engager le débat de fond. De notre point de vue, ce n’est pas une opposition ferme et catégorique de la majorité, mais des réserves sur la formulation’’, relativise-t-il.

Mais pour la majorité, l’opposition, en voulant que le rapport soit directement remis au président de la République, va vite en besogne. Selon Benoit Sambou, quand les discussions sur les questions électorales ont été entamées, c’était un cadre afin d’évaluer le processus électoral, définir les changements à apporter dans le Code électoral ou dans le système électoral en vue des échéances futures. Entre-temps, souligne-t-il, ‘’l’opposition est revenue à la table et a exigé, à la limite, que le cadre soit transformé en commission chargée du dialogue politique. Puisqu’elle a accepté de répondre à l’appel au dialogue national, elle considère que ce cadre doit servir à discuter de toutes les questions touchant le processus électoral et aussi toutes les questions ayant trait à l’actualité politique ou à l’organisation politique de notre pays. Ce que nous avons accepté à notre corps défendant’’.

Mais pour autant, il pense que les termes de ce dialogue doivent être clairement définis pour ne créer, à l’avenir, aucun amalgame.
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