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Petrotim, Parrainage…: Qui en veut à Macky ?
Publié le mercredi 19 juin 2019  |  Rewmi
Inauguration
© Présidence par DR
Inauguration du Building administratif rénové
Dakar, le 30 janvier 2019 - Le chef de l`État a procédé à l`inauguration du Building administratif rénové, siège du gouvernement du Sénégal. Le Building administratif porte désormais le nom de Mamadou Dia.
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Il avait gagné la présidentielle du 24 février 2019, même s’il n’avait pas été félicité par son opposition.
Il avait aussi initié un dialogue national pour asseoir les conditions de retrouvailles entre les fils de la Nation autour de l’essentiel, même si tout le monde n’avait pas jugé bon y participer.
Tout semblait ainsi réussir à Macky qui, sans doute avec excès de confiance, avait jugé bon de supprimer le poste de Premier ministre.
Mais c’est au moment où tout ou presque semblait aller dans le meilleur des mondes, que les choses se sont gâtées. Le reportage de la BBC sur le pétrole et le gaz, l’implication supposée de son frère, la responsabilité directe du Président de la République, ont sérieusement secoué le Palais.
Et comme si cela ne suffisait pas, l’Union européenne vient d’épingler le processus électoral en refusant de cautionner le parrainage dont elle recommande l’abandon, notamment pour les élections locales.
Mais avant cela, une classification de la Banque mondiale mettait le Sénégal dans le rang des pays très pauvres.
Une avalanche de situations embarrassantes qui poussent certains à se demander s’il n’y a pas une main invisible derrière ces ‘’attaques’’.
En somme, on peut se poser la question suivante : Qui en veut à Macky ?
Cette question est d’autant plus actuelle que la question du pétrole et l’implication d’Aliou Sall ne sont pas des nouveautés. Des livres, des plaintes et des documents existaient déjà. BBC n’a fait que les exploiter.
Mieux, durant tout son premier mandat de 7 ans, Macky a posé une série d’actes que l’on peut qualifier pour le moins de maladroits sans que cela n’émeute outre mesure la communauté internationale. Les emprisonnements de Khalifa Sall, de Karim Wade, la frilosité des autorités par rapport aux manifestations publiques, la chasse aux sorcières contre nombre d’opposants, le référendum imposé au peuple en 2016 dont plusieurs points n’ont pas été matérialisés et bien d’autres situations de ce genre, auraient dû alerter depuis longtemps.
Mais, tout compte fait, Macky semblait bénéficier d’une sorte d’état de grâce qui fait que les gesticulations de ses opposants à qui l’on a imposé un parrainage trop sélectif, n’ont jamais pu l’arrêter.
Mais, brusquement, les choses changent. Macky est-il lâché par des amis ?
En tout cas, c’est tout comme. Car, pour prendre le seul exemple de l’Union européenne, elle aurait dû réagir depuis l’organisation chaotique des législatives de 2017 où des bureaux de vote ont ouvert à midi, d’autres ont été saccagés et de nombreux citoyens empêchés d’accomplir leur devoir.
C’est pourquoi, il n’est pas heureux de continuer à bafouer les libertés par la répression de manifestations pacifiques.
Dans une situation de tension comme celle que nous vivons, les autorités doivent faire preuve de mesure, de hauteur et surtout de sens de l’écoute de la réaction positive.
Jamais Macky n’a été aussi éprouvé par des situations inconfortables car il a prêté le flanc et permis au diable de semer les gerbes de la malédiction.
Car, ce que l’on oublie, c’est que d’autres révélations pourraient être faites dans les prochains jours malgré l’enquête judiciaire en cours sur le pétrole et le gaz.
Il ne faut surtout pas commettre l’erreur de jeter des opposants comme Abdoul Mbaye en prison. Car l’homme en sait plus qu’il ne le dit. Ce sera franchement inconvenant.
Macky est ainsi mis face à son destin. Il devra prouver, à la face du monde, sa capacité à rebondir, ses qualités d’homme d’Etat. C’est à lui d’entrer dans l’histoire par la grande porte.
Pour ce faire, il doit se rappeler que si les Sénégalais l’avaient adopté, c’est que l’ancien Président, Wade, l’avait banni. Alors, s’il continue à adopter les réflexes de Wade, il va subir le même sort, non pas ne terme électoral, mais de mobilisations populaires, de pressions politiques, syndicales et autres. Et ce n’est que le début.
Assane Samb
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