A l’instar de la communauté internationale, le Sénégal a célébré la Journée Mondiale de l’Environnement (JME). Instituée par l’Organisation des Nations Unies depuis 1972, elle est un appel à l'action pour lutter contre l'un des défis environnementaux les plus importants de notre époque.
Au Sénégal, les activités phares de cette célébration ont été décalées d’une semaine en raison de la fête de la korité. C’est l’esplanade du stade Amadou BARRY de Guédiawaye a été choisie pour la célébration de cette 47ième édition qui était co-organisée avec le Conseil Exécutif des Transports Urbains de Dakar (CETUD) qui a en charge la gestion du BRT (Bus Rapid Transit), ce mardi 11 juin 2019. En prélude à cette journée, des activités sportives de masse ont été organisées le dimanche 9 juin 2019 à la place de la Nation.
Le thème de cette année « Combattre la pollution de l’air » et le slogan « De nos choix de vie, dépend la qualité de l’air que nous respirons » étaient une invite à tous à réfléchir à la manière dont nous pouvons changer notre quotidien afin de réduire la pollution atmosphérique que nous produisons et respirons !
De l’avis de Monsieur Abdou Karim Sall, Ministre de l’Environnement et du Développement durable, « Les populations sont en droit de réclamer un air pur mais ont aussi un devoir d’agir pour améliorer leur cadre de vie ». Nous devons changer nos modes de vie en favorisant le co-voiturage, la marche, le vélo etc. pour préserver notre santé et celle de nos proches. Nous devons bannir l’utilisation des combustibles fossiles dans nos foyers, proscrire le brûlage des déchets, et en particulier des plastiques, à l’air libre, mais aussi sensibiliser nos enfants sur les éco-gestes de la vie de tous les jours bien que parfois ce sont eux qui nous éduquent ! Tels sont les recommandations tenues par le ministre de l’Environnement. Il souligne aussi que « l’urbanisation galopante et l’industrialisation des pays participent à la dégradation de la qualité de l’air particulièrement au niveau des grandes villes. Les émissions, provenant des moyens de transport utilisant l’énergie fossile, diffusent des particules et des gaz tels que les oxydes d’azote et de soufre nocifs pour la santé et l’environnement ». Et aujourd’hui, la pollution de l’air constitue le premier risque environnemental pour la santé humaine. C’est pourquoi, le dispositif de surveillance continue de la qualité de l’air mis en place par le Sénégal, en plus d’être unique en Afrique de l’Ouest, constitue un premier pas pour la réduction de la pollution de l’air.
« Le Sénégal est aujourd’hui un des rares pays en Afrique, à côté de l’Afrique du Sud et du Maroc, à renseigner la base de données de l’OMS sur les concentrations de particules fines » estime-t-il. Avant d’ajouter « Nous devons valoriser cet outil et être en mesure, à partir de ce réseau de données quotidiennes, d’élaborer une stratégie d’amélioration de la qualité de l’air pour la ville de Dakar dans un premier temps, mais à étendre peu à peu sur l’ensemble du territoire national ». D’autre part, le Ministre de l’Environnement et du Développement durable a tenu à féliciter et à remercier le Ministère en charge des transports, à travers le Conseil Exécutif des Transports Urbains de Dakar (CETUD), dont la mise en œuvre du Programme d’Amélioration de la Mobilité Urbaine (PATMUR) avait permis de créer, en 2009, le Centre de Gestion de la Qualité de l’Air (CGQA) avec un premier réseau de cinq stations fixes et une station mobile de mesure de la qualité de l’air réparties à travers la ville de Dakar. Avant la cérémonie officielle, la sixième station de la qualité acquise en 2017, dans le cadre de ce même programme a était inaugurée par le Ministre de l’Environnement et du Développement durable.