La première promotion d’apprentis serveurs et cuisiniers a montré ses preuves. Au bout de deux années d’une formation alternée entre le Terrou bi, l’Ecole nationale de la formation en économie familiale et spéciale (Enfefs) et l’Institut des métiers de l’hôtellerie (Imh), les 8 apprentis serveurs et 16 apprentis cuisiniers ont tous été admis.
Présentés aux épreuves de la certification terminale, les 24 apprentis (dont 16 formés en cuisine et 8 en service) ont tous réussi leur examen du Certificat d’aptitude professionnel (Cap). Il s’agit de la première promotion d’apprentis serveurs et cuisiniers du Projet de formation école-entreprise (Pf2e) sous forme de dual. Ce projet est né, suite aux directives du Conseil présidentiel sur les conclusions des Assises de l’éducation et de la formation d’août 2014.
En réponse aux instructions du président de la République Macky Sall, le ministère en charge de la Formation professionnelle s’est assigné l’objectif d’orienter 30 % des sortants du cycle fondamental vers la formation professionnelle et technique, à l’horizon 2030. L’atteinte de cet objectif passe par la mise en place de programmes et projets innovants, inscrits dans le partenariat public-privé, permettant d’enrôler massivement les jeunes.
Hier, 24 apprenants ont reçu leur diplôme des mains du ministre de l’Emploi, de la Formation professionnelle et de l’Artisanat, Dame Diop, du directeur de l’exploitation de Terrou bi, Michel Rebeyrolle, de l’ambassadeur de la Suisse au Sénégal, Marion Weichelt Krupski, entre autres. Sur les 24 diplômés récipiendaires, le Terrou bi en a déjà recruté 12 et est en train de former à ce jour 59 autres apprentis en son sein. Le directeur de l’exploitation de Terrou bi, Michel Rebeyrolle, annonce que les 24 nouveaux diplômés ont tous réussi et que le diplôme est conforme aux standards internationaux.
Le ministre de l’Emploi, de la Formation professionnelle et de l’Artisanat, Dame Diop, signale que cette cérémonie est l’aboutissement d’un long processus d’identification, de conceptualisation et de contractualisation en vue d’une contribution significative à l’effort national de qualification de la jeunesse. Un vaste chantier de réformes du système de formation professionnelle et technique est mis en place, afin d’arrimer l’offre de formation aux besoins des secteurs économiques et d’accompagner les projets et programmes du gouvernement ainsi que l’installation de nouvelles entreprises par la mise à disposition de ressources humaines qualifiées. Et sur la base, dit-il, de l’expérimentation du dual menée par le Terrou bi, sous les appuis de l’expertise suisse, un modèle bien sénégalais d’organisation et de gestion de la formation professionnelle duale appelée ‘’formation école-entreprise’’ a été construit et implémenté dans une approche participative et partenariale publique-privée.
L’ambassadeur de la Suisse au Sénégal, Marion Weichelt Krupski, souligne que son pays est toujours prêt à accompagner l’Etat du Sénégal et qu’il leur reste un chemin à parcourir.