Au Sénégal, l’affaire Aliou Sall, du nom du frère du président impliqué dans une affaire de corruption, continue de faire la Une des journaux.
Au Sénégal, le frère du président Macky Sall a été mis en cause dans une enquête de la BBC. Dans le cadre de l’attribution de deux gisements pétroliers à British Petroleum (BP), Aliou Sall aurait perçu 250 000 dollars de la part de Frank Timis. Ce dernier, un homme d’affaires roumano-australien, aurait reçu entre 9 milliards et 12 milliards de dollars pendant 40 ans de BP, ce que la firme britannique dément.
Après l’opposition sénégalaise qui a dénoncé une corruption au sommet de l’État, la société civile s’empare du dossier et demande des comptes à l’exécutif. Ainsi, 13 organisations, partis politiques et mouvements de la société civile disent avoir formé le 8 juin un « front citoyen » afin d’exiger de la « transparence » dans les contrats pétroliers et gaziers. Dans ce front se retrouve le mouvement Y’en a marre, mais aussi le parti d’Ousmane Sonko ou encore les activistes de « France dégage ».
« Élargir l'espace de transparence »
« C’est énorme, déclare Elimane Kane, président du think tank Legs Africa. En tant que citoyens sénégalais, nous n’accepterons pas que nos représentants prennent des décisions qui soient contraires aux intérêts de notre peuple parce que ces ressources nous appartiennent. Il faut élargir l’espace de transparence de la gouvernance du secteur des hydrocarbures. Malheureusement, jusque-là, c’est concentré au niveau de l’exécutif, entre le président et son ministre ».... suite de l'article sur RFI