Le ministre de la Communication et de l’Economie numérique, Cheikh Bamba Dièye, a déclaré mercredi à Dakar que l’Etat du Sénégal avait pris toutes les dispositions nécessaires concernant la fin, en 2017, du contrat de concession qui lie la Société nationale des télécommunications (SONATEL) à l’opérateur France télécoms.
‘’A l’aune de la fin de la concession en 2017, l’Etat a déjà pris toutes les dispositions. Notre ministère a demandé au Premier ministre de prendre un arrêté pour permettre à l’ensemble des acteurs [...] de travailler ensemble et de concert pour qu’on ne jette pas le bébé avec l’eau du bain’’, a-t-il dit.
Il s’exprimait au cours de la première session ordinaire de la Commission du développement industriel, de l’énergie et des technologies du Conseil économique social et environnementale (CESE), présidée par Baïdy Agne, premier vice-président de cette institution.
Cette commission a élaboré un projet de rapport intitulé : ‘’L’économie numérique, facteur de croissance au Sénégal’’.
Evoquant l’importance de pouvoir ‘’conserver l’outil de production de cette entreprise qui fait la fierté du Sénégal’’, il a dit : ‘’Nous sommes parfaitement informés sur ce que France télécoms propose en matière de modernisation, car ils sont dans de grand groupes’’.
‘’Mais chaque élément posé doit être regardé avec toute la réserve et la froideur qu’il faut pour voir ce qui est pertinent, sur le fait de matérialiser et de généraliser l’ensemble des activités, de les uniformiser (….)’’, a-t-il indiqué.
"Tout cela, sont des données connues et maîtrisés, et c’est à l’aune des intérêts du Sénégal, car quoi que l’on puisse dire, la SONATEL reste une entreprise sénégalaise avec des billes sénégalaise à l’intérieur, et c'est pourquoi toute croissance économique au niveau de la SONATEL est immédiatement répertoriée dans notre économie nationale’’, a-t-il souligné.
Selon M. Dièye, il faut rendre cette entreprise ‘’extrêmement florissante et prospère’’? et faire en sorte que l’ancrage territorial et la prééminence du Sénégal à l’intérieur de ce dispositif puisse être préservé dans un environnement de concurrence mondialisé.
Le rapporteur de la commission Boukhadirou Kaba a rappelé que dans le domaine du numérique, le Sénégal est en perte de vitesse? et que selon l’indice de développement des TICs, IL est au 13e rang en Afrique subsaharienne derrière le Maroc, le Kenya et le Ghana, et au 124e au rang mondial.
‘’Néanmoins, le Sénégal est leader devant la Côte d’Ivoire, et il occupait, en 2010, la première place mondiale de la contribution des télécommunications au PIB, 11% devant le Vietnam et le Kenya’’, a ajouté M. Kaba.
Pour sa part, Baidy Agne a insisté sur l’importance de créer des ‘’emplois productifs’’ dans le secteur du numérique.