Le PDS n’a pas intérêt à engager, aujourd’hui, un bras de fer avec l’actuel régime car la donne a changé. C'est la conviction exprimée par Serigne Mbacké Ndiaye, ex porte-parole de l'ex Président Abdoulaye Wade.
«Nous devons savoir que le PDS de 1994 n’est pas celui de 2014. Par conséquent, je milite pour le dialogue. Quelle que soit la situation, Macky Sall est un libéral», a-t-il confié à EnQuête hier. Cette sortie intervient alors que la situation politique est subitement devenue lourde avec l'arrivée annoncée de Me Wade à Dakar, ce mercredi en début d'après-midi, en plus des critiques féroces tenues par Idrissa Seck contre le pouvoir, à son retour au pays.
A ce propos, Serigne Mbacké Ndiaye considère que le président du parti Rewmi est mal placé pour faire partie d'éventuelles «retrouvailles de la famille libérale». La raison ? «Je n’ai pas apprécié le fait qu’il (Idy) dise n’avoir aucune relation avec Wade comme si ce dernier avait la peste. Il n’a qu’à assumer ses responsabilités.»
En passe de devenir une courroie de transmission entre Macky Sall et Abdoulaye Wade, Serigne Mbacké Ndiaye est parvenu à faire se parler le pape du Sopi et le ministre-conseiller Youssou Ndour, avec l'objectif avoué de recoller les morceaux entre l'ancien président de la République et son successeur. «Je fais tout pour que cela se réalise, déclare-t-il. Si Macky Sall disait aujourd’hui qu’il veut rencontrer Wade, ça va se réaliser parce qu’il y a un respect mutuel entre les deux.
Tout le reste n’est que conflit conjoncturel», a indiqué l’animateur du courant de pensée ‘’Kolleuré’’ (Fidélité) au sein du Parti démocratique sénégalais (PDS). Pour l'heure, le Pds semble plutôt préoccupé à capitaliser sur le retour au pays de Me Wade.
Ce dernier ne se prive pas de mettre la pression sur le pouvoir, en particulier sur le président Macky Sall qu'il n'a pas épargné dans l'entretien qu'il vient d'accorder au quotidien français «Le Monde» et dont EnQuête a fait état dans son édition d'hier.
Après avoir lui-même qualifié son retour de «hautement politique», l'ex président a annoncé la couleur vis-à-vis de son ex-challenger électoral : «Je lui (Macky Sall) dirai que je ne souhaite pas qu’il y ait affrontement pour le pouvoir au Sénégal, mais que pour cela, la démocratie doit revenir. Macky Sall est conscient de la dégradation politique, économique et sociale du Sénégal.» Le tout avec en ligne de mire l'emprisonnement et le jugement annoncé de son fils, Karim Wade, en juin prochain.
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