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Dialogue national : Fsd/Bj boycotte l’initiative qu’il assimile à une «duperie»
Publié le dimanche 2 juin 2019  |  Dakaractu.com
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© Autre presse par DR
Dialogue national : Fsd/Bj boycotte l`initiative qu`il assimile à une «duperie»
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L'appel au Dialogue national lancé par le président de la République, Macky Sall, n'a pas reçu une réponse favorable duFront pour le socialisme et la démocratie/Benno Jubël(Fsd/Bj). Ladite formation politique, à travers un communiqué parvenu à Dakaractu ce dimanche 2 juin, a annoncé sa volonté ferme de ne pas participer à cette rencontre.

?'Nos priorités ne sont pas seulement dans la recherche d'un modus operandi pour calmer les velléités protestataires des uns et des autres. Elles se trouvent au niveau du droit du citoyen à avoir un travail décent, de son droit à accéder au mieux-être, à la protection de sa personne et de ses biens, à vivre en sécurité. Voilà pourquoi, tout en restant attentifs aux moindres sollicitations du peuple sénégalais à qui nous vouons de manière absolue notre combat, nous ne participerons pas, malgré le respect que nous avons pour chaque acteur de la vie nationale, à cette duperie appelée pompeusement, dialogue national'', a déclaré Cheikh Bamba Dièye, Secrétaire Général du Fsd/Bj.


Celui-ci, en leader de ladite formation politique, a relevé, également que ?'le dialogue, aussi intéressant soit-il, a besoin, pour être efficace, d'intervenir dans un environ où la loi, et seulement la loi, au-dessus de tous s'applique à tout le monde. Si la volonté de partir d'un consensus et d'être inclusive était de mise, les conclusions des Assises ne seraient pas jetées aux orties par ses propres initiateurs, majoritaires aujourd'hui dans Benno Bokk Yakaar (Bby)''.

Plus qu'une énième réédition d'un appel au dialogue, le Sénégal, meurtri par le drame humain, économique et politique que nous vivons, a besoin de l'effectivité de l'Etat de droit à travers des institutions solides qui fonctionnent et une application stricte sans discrimination de la loi qui assure l'équilibre et l'équité dans les rapports entre les groupes et les individus'', a dit le parlementaire.


?'Le choix de personnalités au-dessus de tout soupçon c'est du saupoudrage''

Regardant dans le rétroviseur, Cheikh Bamba Dièye d'indiquer aux membres de l'opposition qui ont répondu à l'appel au dialogue de Macky Sall que ?'la suite réservée par le pouvoir aux conclusions de travaux censés refléter un consensus national et salués par toutes les forces vives de la nation, devrait inciter l'opposition à plus de prudence, de réserve et de mesure''. Mieux, il estime que ses semblables et lui ne devraient ?'plus accepter d'être des faire-valoir chargés de légitimer une instrumentalisation de la démocratie sénégalaise et une forfaiture par un pouvoir qui n'a de préoccupation que ses intérêts politiciens''.


Le Fsd/Bj a aussi déploré ?'les faits et gestes du pouvoir qui, à ses yeux, ont divisé durant les six dernières années, le pays en deux groupes que tout oppose''. D'où sa conviction que ?'la seule volonté de dialoguer ne suffit pas pour cacher la profondeur du mal-être que nous vivons. Elle ne saurait, non plus, justifier la tentation de classer par perte et profits toutes les conséquences des dérives qui nous ont menés à cette situation. Pour gagner des élections, la dignité, l'honneur et l'intégrité physique de citoyens remarquables ont été bafoués en violation de la loi avec la complicité d'institutions et d'hommes défaillants''.

Se prononçant sur le choix fait sur Famara Ibrahima Sagna et ses collaborateurs pour conduire ledit dialogue, Cheikh Bamba Dièye d'appeler les Sénégalais à plus de vigilance. ?'Il ne faut pas que le choix de personnalités au-dessus de tout soupçon pour piloter le supposé dialogue national soit l'arbre qui cache la forêt. Ce n'est que du saupoudrage. Il faudra aller au-delà de cet écran de fumée pour comprendre qu'il ne s'agit, ni plus ni moins pour le pouvoir que de réaménager avec l'assentiment d'une partie de la classe politique le calendrier électoral pour offrir à Macky Sall des années de pouvoir sans compétitions électorales''.
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