L’École supérieure polytechnique de Dakar (Esp) et le cabinet P3M ont signé, le samedi 25 mai dernier, une convention de partenariat. Le but de ce partenariat, selon les initiateurs, est de fournir aux experts sénégalais et, au-delà, aux experts ouest-africains dans le domaine de la gestion de projets, l’expertise nécessaire pour être compétitif sur le marché international.
La maîtrise des coûts et des délais des projets reste un défi majeur à relever au Sénégal, face à un environnement en perpétuel mouvement. Le constat est d’Ahmed Bamba Mbacké, représentant du Directeur général de l’école supérieure polytechnique de Dakar (Esp), lors de la signature d’une convention entre ladite école et le cabinet P3M Consulting, une société en management de système d’informations, le samedi 25 mai. En effet, M. Mbacké trouve qu’on est dans un environnement qui évolue très vite car «le digital d’hier n’est pas le digital d’aujourd’hui».
Par conséquent, pour suivre ces différents changements à répétition, M. Mbackè laisse entendre que «nous avons un besoin de collaborer avec l’extérieur et le premier à subir ces changements, c’est le secteur privé». C’est pour cette raison, selon lui, que l’école a envisagé de faire de l’innovation pédagogique avec ce partenariat afin de garantir «l’universalité de la compétence de l’étudiant et des professionnels, autant du secteur public que du secteur privé». Ce qui leur permettrait, à son avis, de pouvoir valoriser leur expertise même à l’extérieur, mais surtout de gérer eux-mêmes les projets dans leur pays, pour éviter qu’ils soient confiés à des experts venus d’ailleurs. C’est ainsi qu’avec le cabinet P3M Consulting, l’École projette de travailler sur des certifications professionnellement reconnues au niveau mondial.
De son côté, Ousmane Faye, fondateur du cabinet P3M révèle qu’entre 12 et 15% de pertes en profits sont notés dans l’exécution des projets en Afrique de l’Ouest. La cause, selon lui, reste la non maîtrise des délais et des coûts. Pour ce faire, il a estimé qu’il était nécessaire de faire bénéficier le pays et la sous-région de certaines certifications.
Selon lui, «ces certifications constituent des passeports pour certains travaux». Mieux, il est d’avis qu’elles «sont de vrais différentiateurs». Il estime même que ces authentifications, au-delà de l’expérience déjà acquise, permettent de «sublimer» les contenus qu’on a et de pouvoir piloter les projets en conscience et en maîtrise, afin d’augmenter les chances de succès. Ailleurs, à travers le monde, avec la certification PMP, poursuit-il, c’est un critère d’éligibilité dans les appels d’offres internationaux. A noter que cette offre de formation de certification, ouverte aux étudiants de l’ESP et aux autres établissements, tout comme aux professionnels, concerne la gestion de projet «Waterfall» et «Agile». Ladite formation démarre dès ce mois de juillet.