Le secrétaire général national du Parti démocratique sénégalais (PDS, opposition), Abdoulaye Wade, a assuré qu'il mènera son dernier combat politique avant la fin de l'année en cours, quand il aura réunifié son parti, expliquant qu'il en assume encore la direction ''à la demande des militants''.
"Non, pas du tout. Ce n'est pas mon dernier combat politique. Ça sera mon dernier combat politique quand j'aurai réuni mon parti avant la fin de l'année pour transmettre les rênes de la direction", a-t-il répondu à la question de savoir si son retour à Dakar ce mercredi n'était pas son dernier combat avant une retraite bien méritée à 87 ans.
"Je suis encore secrétaire général du PDS à la demande des militants et des responsables qui me disent : +Il ne faut pas nous lâcher en ce moment, parce qu'on a vu en Afrique, dès qu'un président est battu, son parti se dissout. Vous, accompagnez-nous jusqu'à la mise en place d'une nouvelle direction !+ C'est pourquoi, je n'ai pas encore quitté la politique", a dit Me Wade, dans une interview avec Radio France internationale (RFI).
''Mais ceci, ça va se faire, j'espère, avant la fin de l'année et à ce moment-là, je ne ferai plus de politique, sauf si on vient me demander des conseils [rires] qu'il s'agira d'honorer", a insisté l'ancien chef de l'Etat du Sénégal (2000 à 2012). Me Wade a en outre affirmé qu'il va "aider (son) parti à gagner" les élections locales du 29 juin prochain.
"Mon parti a éclaté en mille morceaux parce que c'est normal. Les partis en Afrique ne survivent pas à leur fondateur. Le PDS est le seul parti dont le leader a quitté le pouvoir et qui tienne encore debout. [Il] reste, au moment où je vous parle, le parti le plus important du Sénégal", a-t-il encore dit.
Il a expliqué que certains de ses anciens collaborateurs ont créé des mouvements, des formations voire des partis politiques, parce qu'il n'était pas là "pour fédérer tout cela". "Mais j'ai lancé un appel pour fédérer tous les libéraux contre la gauche marxiste", a-t-il souligné.