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Dialogue politique, élections locales, cas Khalifa Sall et Karim Wade ...: Jean Paul Dias, sans langue de bois
Publié le lundi 27 mai 2019  |  Sud Quotidien
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© aDakar.com par SB
Des manifestants marchent pour la libération de Khalifa Sall et de Barthélémy Dias
Dakar, le 27 avril 2018 - Des manifestants ont marché, ce vendredi 27 avril, à Dakar, sur le Boulevard du Centenaire, pour exiger la libération du député-maire de Dakar, Khalifa Sall, et du maire de Mermoz Sacré-Cœur, Barthélémy Dias. Photo: Jean Paul Dias, leader politique
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Le dialogue national initié par le chef de l’Etat, Macky Sall, peut bien être dirigé par Famara Ibrahima Sagna. C’est la conviction du leader du Bloc centriste Gaïndé (Bcg), Jean Paul Dias, qui estime que l’ancien Président du Conseil économique et social de la République du Sénégal sous Abdou Diouf a le meilleur profil pour mener ce dialogue. L’invité de l’émission Objection de la radio Sud Fm, du dimanche 26 mai, n’a pas fait dans la langue de bois sur les autres sujets de l’heure.

Les propositions de noms de personnalités à même de conduire le dialogue national prévu ce 28 mai prochain n’en finissent pas. Si beaucoup de profils ont été cités çà et là dans la presse, le leader du Bloc centrique Gaïndé (Bcg) a fait son choix. Invité à l’émission politique Objection de la radio privé Sud Fm du dimanche 26 mai dernier, Jean Paul Dias a porté son choix sur Famara Ibrahima Sagna, ancien Président du Conseil économique et social de la République du Sénégal sous Abdou Diouf. Sur ses raisons, le père de Barthélémy Dias, maire de Mermoz Sacré cœur, estime que «Famara Ibrahima Sagna est le meilleur profil. Parce que c’est un homme qui sait négocier. C’est un homme qui n’est pas dans le besoin matériel, il n’est pas dans le besoin financier. C’est un homme qui n’est pas à la recherche d’un poste». Ne tarissant pas d’éloges sur Famara Ibrahima Sagna, il dira que «c’est un homme qui a la carrure, la capacité de mener les choses à bien. Il n’est pas trop vieux, ce n’est pas un gamin et il a l’expérience. Il a déjà vécu ce genre de situation en travaillant dans l’ombre de telle sorte qu’on a pu avoir le gouvernement de 1991. Il est respecté». Il reste catégorique que s’il était amené à décider, il mettrait Famara Ibrahima Sagna en pole position. Néanmoins, il pense qu’il peut être aidé par d’autres, comme par exemple des professeurs de droit, un diplômate, même un militaire.

ELECTION LOCALE : «Donnons-nous 2 ans ou au moins 1 an et demi»

Entrant dans le fond de ce qui doit être constitué la pierre angulaire, lors du dialogue, Jean Paul Dias ne s’est pas empêché de donner son avis sur le report ou pas des élections locales, prévues le 1 décembre prochain. En effet, répondant au journaliste Baye Omar Guèye, il dira qu’il faudrait tout d’abord réfléchir sur le pourquoi du report des élections. Faisant tant soit peu l’avocat du pouvoir, il indiquera que «le pouvoir a un argument de poids : c’est de dire «on reporte les élections locales parce qu’on n’a pas le temps de clarifier certains points, comme cette question du parrainage, de la caution». Pour lui, rien n’a été évalué sur l’Acte III de la décentralisation. Par conséquent, Jean Paul Dias pense qu’il faut qu’on se donne «deux ans ou au moins 1 an et demi, quitte à renvoyer les élections législatives jusqu’en 2024». En termes clairs, M. Dias trouve qu’il n’y a pas lieu de se précipiter lors de ce dialogue car «on n’est pas aux jeux olympiques».

CAS KHALIFA SALL ET KARIM WADE : «il faut tenir ça en considération»

Les conditions posées par certains opposants pour participer au dialogue, notamment la réouverture du procès de Karim Wade et la libération de Khalifa Sall à discuter lors du dialogue national, ne déplaisent pas au leader du Bcg. En effet, Jean Paul Dias fait partie de ceux qui estiment qu’il faut «tenir en considération» ces deux cas. Pour le cas Khalifa Sall, qu’il estime maitriser le mieux, il pense que ce qui est «le plus scandaleux, c’est que ce juge qui a annulé la procédure dans le cas de Thione Seck était dans le procès de Khalifa Sall. Il était où ? Il faisait la sieste ou quoi ?» Donc, pour lui, le juge Maguette Diop aurait dû avoir le même raisonnement.

Donc, estimant que la situation de Khalifa Sall n’est pas «bonne», il révèle que s’il était en face du président, il lui aurait dit de «le libérer». Pareil pour le cas du fils de l’ancien président. Il demande ainsi au chef de l’Etat «de bien réfléchir» pour le cas de Karim Wade. Cela, pour la simple et bonne raison que «si Me Wade disparaissait, je souhaite que ça ne se passe pas, qui va organiser ses obsèques ? C’est Macky Sall et il est obligé de lui faire des obsèques nationales. Est-ce qu’on va dire en ce moment que Karim Wade ne rentre pas au Sénégal ?». Pour lui, il faut «faire attention» et ne pas «trop tirer sur la corde». Par conséquent, dans une sorte de plaidoyer en faveur de Khalifa Sall et de Karim Wade, il invite «le président, dans un geste de bonne volonté, dès aujourd’hui, de libérer Khalifa Sall, au moins sur la base d’une grâce présidentielle qui peut venir de lui, de sa famille». Pour Karim Wade, «il est sénégalais. On doit le laisser rentrer chez lui sans problème. C’est le jeune frère de Macky Sall». Il reste persuadé que «si on le fait avant le 28 mai ou d’ici le 28 mai, ça va dégonfler beaucoup de crispations».

DIALOGUE AU SEIN DE LA MAJORITE PRESIDENTIELLE : «Je pense que le président de la République devrait dialoguer avec nous»

Au sein de la mouvance présidentielle, il se pose un réel problème de communication. C’est le sentiment de Jean Paul Dias. En effet, M. Dias a laissé entendre, lors de l’émission Objection de Sud Fm, que «le président de la République devrait dialoguer avec nous». Pour lui, «il y a un manque de communication entre nous et ça ce n’est pas bon». A son avis, le président Macky Sall devrait choisir, chaque week-end, au moins 2 ou 3 leaders parmi eux pour dialoguer. Pour cause, il pense «vous ne pouvez pas amener les gens à défendre des positions auxquelles ils ne croient pas ou à défendre des positions illégales». Ce qui permettrait, selon lui, de donner aux uns et autres des arguments.

ATTAQUES CONTRE LE PCA DE LA SN HLM : «Je profite de l’occasion pour dédouaner Moustapha Fall Ché»

Les attaques dirigées contre le Président du conseil d’administration (Pca) de la SN HLM ne sont pas du goût du leader du Bcg. Profitant de la tribune qui lui a été offerte à l’émission Objection, Jean Paul Dias a «dédouané le Pca de la SN HLM». Il déplore ainsi qu’on ait accusé Moustapha Fall Ché, coordonnateur de Macky 2012 de «tous les maux d’Israël». Il pense que les accusations portant sur l’achat d’un véhicule à 40 millions sont «fausses». Pour lui, ce n’est pas en réalité le leader du parti Actions patriotiques libérales (Apl) de décider. Il dira ensuite qu’il y a des règles comptables dans toute entreprise.
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