Le débat sur le retour de la peine de mort n’agrée pas Seydi Gassama, secrétaire général d’Amnesty international/Section Sénégal. Selon le défenseur des droits de l’Homme, la peine de mort n’est pas la solution. Car même dans les pays où elle est appliquée, on note une recrudescence des cas de crimes et de meurtres.
"Si la peine de mort était la solution, dans les pays où elle est appliquée, il n’y aurait pas ses genres de cas. Donc, elle n’est pas la solution. En plus, il y a les risques d’erreur judiciaire. Il faut envisager d’autres solutions. Il y a les peines incompressibles", soutient Seydi Gassama.
Complétant son argumentaire, Seydi Gassama fait remarquer qu’en Iran ou aux États-Unis, des cas de meurtre sont toujours notés même si ces deux pays appliquent la peine capitale.
Pour Seydi Gassama, la meilleure manière de combattre le mal de la criminalité, c’est d’attaquer le problème à la source. Il faut attaquer le mal à la racine. Combattre le désœuvrement, la pauvreté sont des éléments importants dans la lutte contre la criminalité. Par ailleurs, Seydi Gassama pointe du doigt les ravages de la drogue.
Sur le référendum sur la peine de mort sollicité çà et là, Seydi Gassama botte en touche. "Il n’y a pas besoin de référendum pour rétablir la peine de mort au Sénégal".