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Ndiaga Sylla sur le dialogue: Rétablir la confiance entre acteurs politiques
Publié le mardi 21 mai 2019  |  Enquête Plus
Macky
© aDakar.com par DF
Macky Sall donne le coup d`envoi du dialogue national
Dakar, le 28 mai 2016 - Le président de la République Macky Sall a donné le coup d`envoi du dialogue national. Il a lieu au palais de la République.
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‘‘Il est important que le futur président puisse jouer de tout son poids pour rapprocher les positions et faire en sorte qu'à chaque fois qu'il y a blocage, que les acteurs puissent lâcher du lest pour aller vers un compromis’’. C’est la conviction de l’expert électoral Ndiaga Sylla, sur la commission cellulaire et la désignation d'une personnalité neutre pour conduire le dialogue politique. Ce dernier, qui était l’invité de Baye Oumar Guèye dans l’émission ‘‘Objection’’ de la radio Sud Fm hier, a expliqué que le manque de confiance dans le jeu politique minait les efforts pour décrocher un consensus.

‘‘Notre processus électoral est depuis longtemps jalonné de suspicions, de doutes, de contestations et même de crises (...) Les observateurs nationaux comme internationaux ont pu attester de la bonne tenue des dernières élections, mais nous avons noté des contestations qui sont justement motivées par un manque de confiance. C'est pourquoi nous sommes tentés de dire qu'au Sénégal, depuis quelques décennies, il y a une crise de confiance entre les acteurs politiques’’, a-t-il déclaré.

L’idée d’un dialogue politique a été agitée par le président de la République, quelques jours après la proclamation de sa victoire définitive par le Conseil constitutionnel. L’opposition, qui avait rejeté les résultats, suivant une logique de contestation dans laquelle elle s’était inscrite bien avant la Présidentielle, et le pouvoir s’étaient enlisés dans un cul-de-sac politicien dont le dialogue devrait être la solution. Après des précédents plus ou moins fructueux, les opposants, dont certains sont réunis dans le Front de résistance nationale (Frn) exigent, pour cette fois, des garanties de neutralité et le recours obligatoire au code consensuel de 1992. Une rencontre a eu lieu le 9 mai, suivie d’une autre qui s’est tenue jeudi dernier.

Devant la volonté manifeste du président Sall de ne pas mettre une personnalité neutre au ministère de l’Intérieur pour conduire les élections, Ndiaga Sylla suggère d’autres solutions comme le renforcement du modèle électoral sénégalais où la Direction de l’automatisation des fichiers (Daf) et la Direction générale des élections (Dge) seraient retirées de la tutelle du ministère de l’Intérieur. ‘‘Nous avons un modèle mixte qui consiste à faire en sorte que l'Administration, à travers le ministre de l'Intérieur, organise les élections et la Cena (Commission électorale nationale autonome) supervise. Pour rassurer les acteurs, à mon avis, il est possible d'envisager de sortir la Daf et la Dge de la tutelle du ministère de l'Intérieur. Faire en sorte qu'elles soient une administration autonome’’, a-t-il proposé.
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