Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Annonces    Femmes    Nécrologie    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Société
Article
Société

L’hypertension artérielle : Une tueuse silencieuse, méconnue et mal prise en charge
Publié le dimanche 19 mai 2019  |  Enquête Plus
Journée
© aDakar.com par DF
Journée de consultations gratuites et de dons
Dakar, le 11 mars 2018 - Une journée de consultations gratuites et de dons a été organisée à l’école Ibrahima Koïta de Dieuppeul, en partenariat avec la Mission médicale chinoise et l’hôpital de Pikine.
Comment


A l’instar de la communauté internationale, le Sénégal a célébré, hier, la Journée mondiale de l’hypertension (Hta). Une maladie chronique caractérisée par une augmentation permanente de la pression artérielle dans les vaisseaux sanguins. Les acteurs soulignent, au Sénégal, une prise en charge insuffisante due à un défaut de connaissance de cette affection.

Les maladies non transmissibles gagnent du terrain. Notamment l’hypertension artérielle, à propos de laquelle le conseiller technique en communication du ministre de la Santé et de l’Action sociale, Lansana Sidibé, déclare que le Sénégal est dans la phase de transition épidémiologique. Dans le pays, explique-t-il, l’hypertension artérielle est la première cause d’insuffisance rénale et entraine une baisse de la productivité, un handicap au développement. Le taux de prévalence de l’hypertension artérielle est estimé à 29,8 % chez les personnes de 18 à 88 ans, selon l’enquête réalisée en 2015.

‘’Parmi tous ces patients hypertendus dans notre pays, seuls 29,4 % connaissent leur maladie et 17 % sont sous traitement. Et 8 % sont bien contrôlés. Cette prise en charge insuffisante est due, en partie, à un défaut de connaissance de cette affection par les populations’’, souligne Lansana Sidibé.

Malgré la gravité de cette maladie, poursuit-il, un traitement correct et un bon contrôle des chiffres tensionnels permettent de réduire de façon significative le risque de complications cardiovasculaires. D’où le thème de cette année ‘’Connaitre les tensions artérielles’’.

La connaissance de ces chiffres permet de prévoir l’hypertension artérielle et de la prendre en charge correctement et précocement. Il insiste et souligne que la prévention primaire est possible et passe par la lutte contre les facteurs de risques essentiels, à savoir le tabac, la mauvaise alimentation, la sédentarité, l’usage nocif d’alcool. Le collaborateur du ministre Abdoulaye Diouf Sarr de révéler que la sensibilisation sur ces facteurs de risque sera intégrée dans tous les programmes de promotion de la santé. Il invite à limiter la consommation de sel et de matière grasse, à pratiquer une activité sportive régulière pour prévenir l’hypertension artérielle.

A ce propos, le chef de la Division de lutte contre les maladies non transmissibles, Babacar Guèye, note qu’il est important de pouvoir mettre en place des stratégies pour détecter, de façon précoce, cette pathologie et la prendre en charge précocement. En amont, mettre en œuvre des stratégies de prévention de cette maladie. ‘’Des facteurs de risque qui, quand ils sont maitrisés, pourraient entrainer une réduction de l’incidence de l’hypertension artérielle, la lutte contre le tabagisme dont le Sénégal a fait beaucoup d’efforts, faire la promotion de l’activité physique régulière, l’alimentation saine, consommer moins salé et moins gras. Adopter un comportement sain, d’où l’objectif du thème développé.

‘’Hta, un facteur de risque cardiovasculaire le plus répandu‘’

M. Sidibé de constater que l’hypertension artérielle (Hta) est le facteur de risque cardiovasculaire le plus répandu dans le monde. Elle augmente considérablement le risque de survenu d’accidents cardiovasculaires via l’atteinte des organes cibles : reins, cœur et cerveau. Il annonce que ‘’l’Hta multiplie par 7 à 8 le risque d’accidents vasculaires cérébrales et de 5 le risque d’insuffisance cardiaque et par 3 celui de la chrono-pathie. Elle est responsable de 7 à 8 millions de décès annuels dans le monde. Près 2 milliards sont hypertendus dans le monde, environ 640 millions vivent dans les pays en développement. En Afrique, cette prévalence est de 15 à 35 %, selon les enquêtes réalisées dans différents pays’’.

Le docteur Babacar Guèye revient sur les maladies non transmissibles qui, à son avis, sont responsables, au niveau global, de 71 % de la mortalité prématurée. C’est-à-dire sur 100 personnes qui décèdent entre 30 ans 70 ans, 71 sont dus aux maladies non transmissibles. Il indique ‘’qu’une évaluation faite en 2017 au Sénégal a montré que les maladies non transmissibles sont responsables de 41 % de ces décès. Parmi ces maladies, il y a la première cause de mortalité que sont les maladies cardio-vasculaires dont l’hypertension artérielle. Il est important, à son avis, de marquer cette journée à travers l’organisation de panels et de revenir sur beaucoup d’aspects de prise en charge et des stratégies de lutte contre cette pathologie.

AIDA DIENE
Commentaires