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Macky cède aux exigences de l’opposition
Publié le vendredi 17 mai 2019  |  Rewmi
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© aDakar.com par DF
Conseil des ministres décentralisé: Le chef de l`État face à la presse
Dakar, le 20 Juillet 2016 - Le président de la République a fait face à la presse, à l`issue de la réunion décentralisée du Conseil des ministres. La rencontre s`est tenue à la Mairie de Pikine. Photo: Macky Sall, président de la République
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Les autorités, selon la Rfm, ont accepté les préalables posés par l’Opposition, à savoir la mise en place d’une Commission cellulaire dirigée par une personnalité neutre.

Nous attendons ainsi, dans les prochaines heures, la nomination de ladite commission et surtout le nom de celui qui devra la diriger.

Un pas de géant de la part de la majorité dans la dynamique d’avoir un dialogue inclusif en réunissant le maximum de partis politiques et de coalitions autour de la table.

Ainsi, le Parti démocratique sénégalais (Pds) le Rewmi d’Idrissa Seck et les Khalifistes qui avaient souverainement décidé de ne pas participer ou de quitter la table des négociations, pourraient revoir leurs positions, étant entendu que l’exigence de la mise à l’écart d’Aly Ngouille Ndiaye, Ministre de l’Intérieur, a été obtenue.

On s’est rendu compte que les quatre candidats malheureux à la dernière présidentielle ont, au fur à mesure, épousé les thèses du Pds et adopté la même attitude d’intransigeance.

Ainsi, la reculade de Macky qui est une concession de taille, va aider à détendre une atmosphère pourrie par de longs mois de bras de fer entre l’Opposition et le Pouvoir.

Il reste maintenant de s’accorder sur la personnalité de celui qui sera choisi pour diriger la Commission paritaire. Il doit être quelqu’un qui fait l’unanimité, quelqu’un équidistant des chapelles politiques et dont la crédibilité, l’honnête et le nationalisme ne souffrent d’aucune ambigüité.

Bien sûr, ce ne sera pas tout de mettre en place la Commission. Il faudra la doter des pouvoirs nécessaires à mener les négociations de fond en comble depuis le choix des termes de références jusqu’aux conclusions dans un arbitrage irréprochable.

Ainsi, si le choix a été bien fait sur quelqu’un qui fait l’unanimité, le reste devrait être plus facile.

Reste maintenant ce que les Sénégalais attendent de telles concertations.

Si l’on en juge par l’initiateur qui est le Président Sall, aucun sujet ne sera tabou : De la libération de Khalifa Sall à l’audit du fichier électoral, en passant par la révision du procès de Karim Wade, le choix d’une personnalité indépendante pour organiser les prochaines élections, le choix du chef de l’opposition, du statut de l’opposition, etc.

Si ces concertations permettent en effet d’apaiser la tension entre politiques, de surmonter les contradictions et de régler définitivement la suspicion qui entoure la tenue des élections, les Sénégalais pourront davantage faire confiance à leur classe politique.

Si par contre elles échouent et se terminent en queue de poisson, cela ne fera que davantage entretenir le doute sur la capacité de ces hommes et femmes politiques à diriger le pays dans l’intérêt exclusif de ses populations.

Les éternelles appréhensions sur le processus électoral doivent, dans une démocratie digne de ce nom, être dépassées. Si un pays comme l’Ukraine peut organiser sans anicroches des élections et que le Président sortant les perde, le Sénégal doit se remettre en question.

Notre démocratie dont l’exemplarité est exhibée partout, ne saurait s’accommoder de crises post-électorales qui n’ont été évitées cette année que parce que la population est largement en avance sur les hommes politiques en termes de maturité.

Des lois comme celles sur le parrainage et la suppression du poste de Premier ministre devraient être discutées et des consensus forts se dégager avant d’activer une majorité mécanique qui ne se soucie guère d’avancée démocratique.

Si chacun y met du sien en faisant preuve de dépassement et de patriotisme, Macky pourra, pour la première fois, réussir un vrai débat et aboutir à des solutions consensuelles.

En clair, les partisans du boycott n’ont plus aucun alibi.

Assane Samb
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