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Les Sénégalais appelés à assumer leur responsabilité dans la "révolution des espaces publics"
Publié le vendredi 17 mai 2019  |  Agence de Presse Sénégalaise
Abdou
© Autre presse par DR
Abdou Karim Fofana, ministre de l’Urbanisme, du Logement et de l’Hygiène publique
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Thiès,(APS) - Les citoyens sénégalais doivent assumer leur part de responsabilité pour relever le défi de la "révolution" des espaces publics, dans le cadre de la lutte contre les encombrements, a déclaré jeudi à Thiès le ministre de l’Urbanisme, du Logement et de l’Hygiène publique, Abdou Karim Fofana.

"Chaque Sénégalais doit assumer sa part de responsabilité dans ce qu’il est convenu d’appeler aujourd’hui le défi de la relation à l’espace public, de la révolution de nos espaces publics, et nous le devons au Sénégal", a notamment dit Abdou Karim Fofana.

Il présidait une conférence territoriale à la gouvernance de Thiès, dans le cadre de sa tournée visant à partager avec les acteurs sa démarche pour venir à bout de l’encombrement de l’espace public.

Les principaux sites encombrés et la situation hygiénique dans les trois départements de la région, avaient fait l’objet de présentation lors de cette rencontre.

"Il m’a été donné de constater lors de mes visites à Thiès, Tivaouane et Mbour que la circulation mérite d’être libérée partout au Sénégal, que les espaces publics doivent être aménagés, mais aussi que chaque Sénégalais doit assumer sa part de responsabilité dans ce défi lié à l’hygiène publique et à la lutte contre les encombrements", a-t-il noté.

Le ministre a évoqué pour illustrer le niveau de gravité de la situation, la présence de fabricants de fourneaux, battant le fer à longueur de journée sous la fenêtre de la maternité de l’hôpital de Kaolack (centre).

"Les espaces publics sont des espaces collectifs qui nous appartiennent à tous. L’Etat a sa part de responsabilité, les services techniques, les collectivités territoriales, mais chaque Sénégalais doit jouer sa partition", a-t-il dit.

Selon Abdou Karim Fofana, la situation d’encombrement des espaces publics au Sénégal, "entame notre dignité, mais aussi notre fierté de Sénégalais".

Le ministre a été interpellé par le maire de Koul, Modou Fall, disant craindre la "bombe sociale" que pourrait représenter les opérations de désencombrement prévues, si l’on n’y prend garde, vu la prégnance de l’informel.

Il a lancé à ce sujet : "La discussion est nécessaire, mais elle ne doit pas anesthésier l’action", avant de souligner le paradoxe entre les performances économiques du Sénégal vantées par des institutions comme la Banque mondiale, et son niveau d’aménagement du territoire et d’hygiène publique.

Des indicateurs qui, pourtant, comptent beaucoup dans le monde d’aujourd’hui, a-t-il fait remarquer.

"Si nous n’agissons pas maintenant, il sera trop tard demain", relève-t-il, évoquant le risque de voir le Sénégal "rayé de la carte touristique" mondiale, si la situation actuelle se pérennise.

"L’Etat ne compte pas faire des actions sporadiques, nous sommes dans la prospective", a-t-il assuré, ajoutant que son département a pour objectif d’"éradiquer de façon définitive cette situation qui ne peut plus perdurer au Sénégal".

Parmi les 20 intervenants lors de cette rencontre, certains ont fait des propositions. Elles vont de la construction d’édicules dans les places publiques, à la construction de nouvelles villes, en passant par la mise à contribution des ASC dans la sensibilisation ou encore l’introduction de modules sur l’hygiène publique dans les curricula de l’éducation de base.

L’adaptation du Code de l’urbanisme à l’Acte 3 de la décentralisation, le développement de l’intercommunalité sont d’autres pistes de réflexion proposées par des participants.

ADI/BK/ASG
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