L'armée soudanaise a annoncé avoir conclu, ce mercredi à Khartoum (Soudan), un accord avec les représentants des manifestants portant sur une transition politique de trois ans, a appris APA de source médiatique.
« Nous sommes tombés d’accord sur une période de transition de trois ans », a déclaré sur le site de Jeune Afrique, le Général Yasser Atta, membre du Conseil militaire. Madani Abbas Madani, un représentant de l’Alliance pour la liberté et le changement (ALC), en première ligne dans le mouvement de protestation, a confirmé cet accord.
L’armée soudanaise a pris le pouvoir après la destitution du président Omar el-Béchir le 11 avril dernier. Poursuivant, le Général Atta a informé que « les six premiers mois de la période de transition seront consacrés à la conclusion d’accords de paix avec les mouvements rebelles dans l’ouest et le sud du Soudan ».
En outre, l’officier supérieur a parlé d’un accord sur les prérogatives et la composition de la future assemblée législative. Celle-ci comprendra 300 membres désignés et sera constituée à 67 % par des représentants des manifestants réunis au sein de l’ALC. Les autres sièges de l’assemblée législative seront occupés par les forces politiques non affiliées à l’ALC.
Toutefois, le Général Yasser Atta n’a fait aucune déclaration sur la composition du Conseil souverain. En tout cas, l’ALC souhaite que cet organe, qui sera la haute autorité durant la période de transition, soit dominé par les civils.
Après trente ans passés à la tête du Soudan, Omar el-Béchir a été forcé de quitter le pouvoir. Il a récemment été inculpé pour le meurtre de manifestants en décembre dernier. Les militaires dirigent actuellement le Soudan même si de nombreux citoyens s’y opposent farouchement.
D’ailleurs, des manifestations ont souvent lieu à Khartoum. Six personnes ont perdu la vie, lundi soir, dans des échauffourées à l’occasion d’un sit-in contre la prise du pouvoir par l’armée.