La direction des Agence des aéroports du Sénégal (ADS) a décidé de suspendre les travaux engagés sur les pistes de l’Aéroport international Léopold Sédar Senghor de Dakar, "pour éviter tout amalgame" avec l’arrivée, mercredi, de l'ancien Président Abdoulaye Wade.
"Pour éviter tout amalgame, l’ADS a décidé de décaler les travaux de 24 heures", indique un communiqué reçu à l'APS, mardi. Un peu plus tôt dans la soirée, Pape Maël Diop, Directeur général des ADS, annonçait ce chantier sur la radio privée RFM.
Dans le texte, les ADS précise que "des travaux sont entamés depuis ce lundi et devraient se poursuivre ce mercredi sur les pistes de l’Aéroport international Léopold Sédar Senghor de Dakar".
Selon la même source, ces travaux sont effectués "dans la recherche de la sécurité absolue et le respect des normes internationales en matière de sécurité aéroportuaire".
"Seulement, signale le communiqué, la coïncidence avec l’arrivée de l’ancien chef d’Etat, Me Abdoulaye Wade, est interprétée par certains comme une volonté de saboter ce retour de la part des autorités à travers les ADS."
Par ailleurs, le préfet du département de Dakar, Alyoune Badara Diop, a annoncé l'interdiction du meeting du Parti démocratique sénégalais (PDS, opposition), prévu mercredi, coïncidant avec le retour au Sénégal de son leader Abdoulaye Wade, attendu en début d'après-midi de retour de Paris.
Le retour au bercail de l'ancien président de la République du Sénégal, de 2000 à 2012, interviendra à presque deux mois des élections municipales et départementales, alors que son parti a connu des départs de taille, notamment, vers la nouvelle majorité, et sur fond de querelle de leadership.
Son retour --plusieurs fois annoncé puis reporté, intervient au moment où son fils et ancien ministre Karim Wade vient de boucler un an en prison à Dakar pour se retrouver ensuite avec un renvoi en procès devant la Cour de répression de l'enrichissement illicite (CREI).
Abdoulaye Wade (87 ans) avait quitté le Sénégal, il y a près de 22 mois, pour se retirer en France après les défaites électorales successives à la présentielle de mars 2012 et aux législatives de juillet de la même année, remportées respectivement par Macky Sall et ses alliés de Benno Bokk Yaakaar.