Le haut-commissaire de l’Organisation pour la mise en valeur du fleuve Sénégal (OMVS), Hamed Diane Semega, a émis l’idée de la mise en place d’une brigade mixte de surveillance de la Falémé, principal affluent du fleuve Sénégal dont la survie est menacée par une pratique néfaste de l’orpaillage.
"Une brigade mixte entre le Sénégal et le Mali peut être envisagée très rapidement pour assurer la sécurisation de la Falémé", a dit M. Semega au cours d’une conférence de presse en compagnie des autorités administratives de Kédougou et de Kayes.
La mise en place de cette brigade est une recommandation de l’atelier tenu en 2018 lors d’une première mission de terrain, a rappelé le haut-commissaire qui ne doute point "de la volonté des Etats de veiller à la bonne marche de l’OMVS".
Il est revenu sur l’urgence d’agir pour sauver ce cours d’eau dont l’un des projets notamment le barrage de Gorbassi prévu sur la Falémé qui a pour objectif de renforcer les eaux du fleuve Sénégal est compromis par cette mauvaise pratique de l’orpaillage.
L’adjoint au gouverneur de Kédougou, Paul Malick Faye, a aussi insisté sur la nécessite "d’actions concertées entre les deux pays pour lutter contre ce fléau qui menace l’avenir des populations du bassin du fleuve Sénégal".
"II faut des actions concertées entre les deux Etats pour juguler ce mal car il ne sert à rien de poursuivre des fautifs qui vous narguent en se déplaçant sur l’autre rive sans que vous n’ayez la possibilité de les poursuivre", a ajouté M. Faye.
Il a plaidé pour "une dissémination" des textes de l’OMVS pour "leur meilleure compréhension" de tous les acteurs de cette activité dangereuse pour l’eau du fleuve.
Adama Maïga, conseiller aux Affaires administratives et financières du gouverneur de Kayes, a abondé dans le même sens, engageant le Mali à "poursuivre les recommandations des pays membres pour réprimer ce mal".
Déjà le gouverneur est en train de prendre des mesures pour venir à bout de l’orpaillage sauvage, a dit M. Maïga, soulignant l’urgence de mener "des actions d’envergure pour lutter contre cette pratique qui nuit au fleuve et compromet son avenir".