Dans moins de deux mois une expo de quatre jours sur les ressources minérales identifiera les problématiques liées aux investissements, aux financements et à l’écologie.
En juin prochain, du 24 au 28, la capitale sénégalaise va accueillir le ‘‘Dakar Petrogaz Expo 2019’’. Une grande rencontre sur les ressources minérales qui se tiendra au Centre international de commerce extérieur du Sénégal (Cices), après une cérémonie officielle au Cicad présidée par les présidents sénégalais et tchadien. Après la découverte des gisements de Sangomar en 2014 et des puits de Yaakar en 2016 à St. Louis, la phase de recherche sismique a pris fin récemment, en fin 2018. Le Sénégal en est à la phase des investissements.
‘‘Ce qui induit des opportunités d’affaires pour les entreprises. Ce salon est ouvert pour savoir quels sont les services nécessaires ainsi que les compétences exigibles dans le domaine du pétrole et du gaz’’, avance Jéhu Ndomi, le Pdg de Netoil Group qui organise cet évènement. Quid du choix du Sénégal ? ‘‘C’est le pays africain de l’heure pour les investissements du moment. C’est une opportunité. Avec la phase de développement, c’est le temps pour les entreprises de venir faire des investissements et faire de la production. Le Sénégal a signé avec de grands groupes des accords d’exploration, de production et de partage de la production. Ces investissements vont générer des activités qui auront besoin d’emplois et de ressources humaines pour réaliser les activités et les profits de ces investissements qui seront faits’’, avance M. Ndomi.
La rencontre attend 10 000 visiteurs, pour 250 à 300 exposants. Un format exposé et un format universitaire seront les deux principaux volets de cette rencontre. Une mobilisation des grands acteurs dans le domaine est faite pour rendre l’événement intéressant. Le plus grand groupe pétrolier africain basé en Algérie, la Sonatrach, est l’invité principal de la rencontre. ‘‘Ce pays apparait comme le grand-frère africain pour tous les pays qui se lancent dans le domaine du pétrole et du gaz’’. Une autre grande corporation, le malaisien Petronas, devrait également être de la partie, alors que la France, partenaire habituelle du Sénégal, complète le trio de ces pays invités d’honneur.
Financements
Le thème principal de cette exposition de quatre jours est : ‘‘Pétrole, gaz et énergies vertes en Afrique : opportunités d’investissements et solutions innovantes de financement et de la transition énergétique’’. Pour le dernier point, c’est le directeur du Cices qui s’est félicité que les préoccupations d’ordre écologiques soient incluses dans le débat où il n’est question que de la facette économique. ‘‘L’exploitation aura lieu en plein océan, alors que tout le monde connait l’apport des ressources halieutiques à notre Pib. C’est essentiel qu’on aborde ce genre de questions’’, a déclaré le Dg du Cices, Cheikh Ndiaye. Pour les autres thèmes, l’opportunité pour les jeunes de devoir identifier les compétences dont ils ont besoin et de faire face à la problématique de leur employabilité est aussi à l’affiche.
Quant au financement, M. Ndomi estime que les solutions ne seront pas seulement discutées, mais appliquées. ‘‘Nous allons apporter des solutions de financements innovants qui s’appuient sur un mécanisme de structuration de ces financements et va éviter au pays de s’endetter. Les pays africains sont limités par la capacité d’endettement. C’est normal, car on ne peut pas s’endetter au-delà d’un certain pourcentage du PIB. Pour éviter de subir le poids des bailleurs de fonds, par rapport à ça, de mécanismes nouveaux ont été inventés, pour ne pas avoir recours aux financements classiques. Il n’y a pas que la dette qui permette d’apporter des capitaux. Nous allons faire intervenir une dizaine de fonds d’investissement internationaux qui vont auront en face d’eux des porteurs de projets à besoin de financements’’.