Les quotidiens reçus vendredi à l’Agence de presse sénégalaise (APS) abordent divers sujets se rapportant au discours du chef de l’Etat devant les syndicats à l’occasion de la fête du travail, la situation économique, l’interdiction du port du voile à l’Institution scolaire Sainte-Jeanne d’Arc, etc.
"Intraitable face aux doléances des syndicalistes, Macky Sall : le quinquennat de l’inflexibilité", titre Vox Populi qui souligne que "libéré des contraintes pour son second mandat, le chef de l’Etat ne ménage plus les susceptibilités".
Selon le journal, "après avoir chamboulé le gouvernement, de même que de nombreuses directions générales, et imposé son projet de suppression du poste de Premier ministre, le président de la République a démontré face aux syndicalistes qu’il ne compte faire aucun quartier pendant les 5 prochaines années".
Macky Sall a adressé une fin de non-recevoir aux revendications des syndicats qui réclament des augmentations de salaires. L’Etat n’a pas les moyens d’augmenter les salaires dans la fonction publique, a déclaré mercredi le président de la République Macky Sall, lors de la cérémonie de remise de cahiers de doléances des syndicats au Palais de la république.
"Nous n’avons pas les moyens d’augmenter les salaires aujourd’hui. Nous ne le ferons pas, il faut que ça soit clair. Ce n’est pas possible. Nous pouvons discuter des aménagements", a-t-il notamment dit en wolof, soulignant que l’Etat a des limites qu’il ne peut pas dépasser.
Sud Quotidien souligne que "la sortie du chef de l’Etat (…) n’est pas du goût des syndicats d’enseignants". Ces organisations, selon le journal, y voient "une volonté du gouvernement de ne pas respecter les engagements pris. Elles comptent mobiliser leurs forces pour y faire face".
Le Témoin constate que "face aux provocations de Macky Sall, les syndicalistes...s’entredéchirent". Selon le journal, "plutôt que riposter aux propos provocateurs du président de la République, les syndicats ont déclenché une guerre ...entre eux-mêmes".
Dans la publication, Sidya Ndiaye dénonce "des faux lions et des affairistes qui ont vendu les travailleurs au patronat et à l’Etat" alors que pour Mody Guiro, "seuls les syndicalistes pêcheurs de voix passent leur temps à crier sur les toits". "Le président a voulu provoquer, on l’attend au tournant des négociations", déclare de son côté Mballo Dia Thiam.
Les journaux s’intéressent également à la circulaire de l’Institution scolaire Sainte Jeanne d’Arc interdisant à ses élèves le port du voile. "L’interdiction du voile pour les élèves suscite l’émoi face au risque de division religieuse", selon Vox Populi tandis que Sud Quotidien parle d’une "mesure à controverse".
Le Soleil aussi parle du "voile de la controverse".
"L’Institution Sainte Jeanne d’Arc de Dakar a exprimé son intention d’interdire le port du voile dans ses écoles dès la rentrée prochaine. La mesure a suscité un sentiment d’indignation. Interdire le port du voile aux élèves du privé catholique pourrait remettre en cause l’exception sénégalaise, selon les acteurs interpellés qui prônent la tolérance entre les communautés et le respect du droit à l’éducation inclusive", écrit le journal.
Evoquant la situation économique du pays, Enquête titre à sa Une "La bombe FMI". "Même si le chef de l’Etat fait de la résistance devant le FMI, le risque d’une application de la vérité des prix demeure avec ses conséquences désastreuses", souligne le quotidien.
"Vivre comme un nabab et demander aux travailleurs de serrer la ceinture. Tel est le reproche fait à l’Etat qui promet de ne faire aucune augmentation de salaires, cette année. Les spécialistes mettent en garde, par ailleurs contre une application de la vérité des prix comme le requiert le FMI", ajoute Enquête.
En politique, L’Observateur note une "pression" sur Macky Sall à la veille du vote du projet de réforme de la Constitution dont la mesure phare est la suppression du poste de Premier ministre. Différentes organisations promettent de manifester contre le vote de ce texte, souligne le journal.
Le Quotidien s’intéresse au dernier jour du procès des talibés de Cheikh Béthio dans l’affaire du double meurtre de Médinatoul Salam, à Mbour. "Leur avenir est désormais entre les mains du président de la Chambre criminelle du tribunal de Grande instance de Mbour qui va donner son verdict, lundi. En attendant, ils ont exprimé leurs regrets", écrit le journal.