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La ZLECAF aura des effets positifs sur la situation macroéconomique (FMI)
Publié le mercredi 1 mai 2019  |  Agence de Presse Africaine
10ème
© Présidence par DR
10ème Session Extraordinaire de l`Union Africaine sur la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf)
Kigali, le 21 mars 2018 - Le président de la République Macky Sall prend part à la 10ème Session Extraordinaire de l`Union Africaine sur la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf), au Rwanda.
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La Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf) aura d’importants effets sur la situation macroéconomique et la répartition des revenus, a indiqué mardi le Fonds monétaire international (FMI), présentant à Dakar son rapport d’avril 2019 sur les perspectives économiques en Afrique subsaharienne.

« Elle pourrait considérablement stimuler les échanges commerciaux intra-africains, en particulier si les pays s’emploient à lever les goulets d’étranglement non tarifaires, comme les infrastructures physiques, les coûts logistiques et d’autres obstacles à la facilitation des échanges », a noté le FMI, dont le rapport était présenté par Papa Ndiaye, son Chef de division des études régionales au Département Afrique.

Toutefois, la ZLECAf n’aura pas les mêmes effets partout, a précisé l’institution de Breton Wood. « Les pays dont l’économie est plus diversifiée et ceux dotés d’une logistique et d’infrastructures de meilleure qualité tireront davantage parti de l’intégration commerciale régionale que les autres. Les pertes de recettes budgétaires consécutives à la baisse des droits de douane devraient être faibles, en moyenne, à quelques exceptions près. Par ailleurs, l’approfondissement de l’intégration commerciale est lié à une hausse temporaire des inégalités de revenu », a souligné le FMI.

Outre l’abaissement des droits de douane, préconise entre autres le Fonds, les mesures visant à stimuler les échanges régionaux devraient en priorité « chercher à lever les goulets d’étranglement non tarifaires propres à chaque pays ». Et pour faire en sorte que les avantages de l’intégration commerciale régionale soient partagés par tous, les décideurs « devraient prendre en considération les coûts d’ajustement que cette intégration peut induire ».


Par ailleurs, les pays dont l’économie est moins développée ou essentiellement agricole devraient « associer leur politique commerciale à des réformes structurelles » pour améliorer la productivité agricole et leur compétitivité.


En outre, les pouvoirs publics devraient « faciliter la réaffectation de la main-d’œuvre et des capitaux » vers d’autres secteurs, notamment par le biais de politiques actives du marché du travail, comme la formation et les dispositifs d’aide à la recherche d’emploi, et de mesures favorables à la compétitivité et à la productivité.


Ils devraient aussi « renforcer la protection sociale » (régimes d’assurance sociale et programmes de soutien au revenu) de façon à atténuer les effets négatifs temporaires de l’approfondissement de l’intégration commerciale sur les populations les plus vulnérables.

Le Sénégal et la ZLECAf

Comme pour donner la réponse du gouvernement sénégalais, le ministre sénégalais des Finances et du Budget, Abdoulaye Daouda Diallo, présidant la rencontre, a noté que son pays « souscrit » à l’idée prônée par les inspecteurs du FMI conformément aux « orientations stratégiques de l’Union africaine » sur la ZLECAf.

A cet égard, a ajouté M. Diallo, le Sénégal a consenti « d’importants investissements sur les corridors routiers » dans le but de renforcer les échanges sous-régionaux.

Pour rappel, l’accord relatif à la ZLECAf prévoit la suppression des droits de douane sur la plupart des marchandises, la libéralisation du commerce des principaux services, la levée des obstacles non tarifaires freinant les échanges commerciaux intrarégionaux et, à terme, la création d’un marché unique continental où la main-d’œuvre et les capitaux circuleront librement.

Elle avait été adoptée en mars 2018 à Kigali, capitale du Rwanda, lors d’un sommet de l’Union africaine (UA) et compte plus de 50 pays signataires, même s'il fallait la ratification de la moitié des 44 États pour son application.

En début avril, elle a atteint le quorum de 22 États, consécutif à la ratification par la Gambie de l’accord.

A ce sujet, le président rwandais Paul Kagamé a souligné que c’était « un pas important en avant » pour la mise en œuvre de la ZLECAf. Même si, a-t-il ajouté, « on aurait souhaité que cela se passe rapidement ».


ODL/te/APA
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