Les travaux de pavage et de dallage des ruelles de la cité Soleil vont se poursuivre. L’entreprise a donné les assurances par la voix de ses ingénieurs présents, samedi dernier, dans ce sous-quartier qui a presque retrouvé son lustre d’antan. Une nouvelle vie commence dans cette cité.
L’eau a coulé sous les ponts de la cité Soleil. Les ruelles sont recouvertes de briques. Les bordures sont revêtues. Les remontées capillaires ne font pas lésion. Un nouveau jour se lève sur la cité. Dans une maison faisant face à la station de pompage de l’Office national de l’assainissement du Sénégal (Onas), une dame lave le linge dans sa véranda. Il y a quelques années, personne ne pouvait passer une heure dans cet endroit. Parce qu’il ressemblait fort bien à une prairie arrosée par un petit ruisseau. « Notre souhait, c’est de réaliser des ouvrages de qualité pour cette cité. Et tous les points qui dépendent de notre entreprises seront exécutés », rassure l’ingénieur d’Eiffage, Mamadou Mbaye, s’adressant à Lune Tall, le président de la Coopérative de la cité Soleil et Djiby Dieng et Sarakh Diop, habitants de ce sous-quartier de Dalifort.
Les ouvrages sont exécutés à plus de 80 %. Toutefois, aux angles des villas, on peut voir de petits écrins de sable. Les responsables craignent, qu’en cas de pluies, que les eaux charrient des sédiments et des détritus qui risquent de boucher les nouvelles canalisations. « Toutes ces ruelles sont drainées. Il y a un bon système de drainage gravitaire. Mais il faut sensibiliser les populations. Ces regards sont uniquement destinés aux eaux de pluies et non aux eaux usées », prévient l’ingénieur.
Les habitants ont leur part de responsabilité dans la lutte contre les éventuelles inondations. Des gravas et des tas de sable jonchent les coins de rue. « S’il pleut aujourd’hui, il y a de fortes chances qu’il ait des inondations, parce que les eaux s’écouleront difficilement », prévient le conducteur des travaux d’Eiffage, Momar Wade.
La sensibilisation des résidents est une autre paire de manche. L’assainissement, clament les spécialistes, ne peut pas se résumer à la construction de gros ouvrages. Avant tout, c’est une question de comportement.
Sur le terrain, à travers les orifices, une résidence évacue ses eaux domestiques dans une ruelle. Lune Tall a d’ailleurs averti le propriétaire à deux reprises. Il y a un travail pour bien tirer profit des gros investissements réalisés par la Banque mondiale pour redonner à la cité son lustre d’antan. Aujourd’hui, les habitants qui avaient abandonné leur maison il y a plusieurs années sont revenus et sont en train de reconstruire ou de réhabiliter leurs concessions. Une nouvelle vie commence à la cité Soleil.
