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Groggys par le coup KO, les 4 mousquetaires se réveillent !
Publié le lundi 29 avril 2019  |  Setal.net
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Tel D'Artagnan et les 3 Mousquetaires d'Alexandre Dumas, Idrissa Seck et ses 3 acolytes, Me Madické Niang, Ousmane Sonko et le Pr Isssa Sall (la bande des 4), étaient à coup sûr groggys, depuis le coup KO du 24 février 2019, surpris qu'ils étaient par la brillante victoire du candidat de Bennoo Bokk Yaakaar, M. Macky Sall, élu dès le premier tour, par une majorité écrasante de plus de 58% des électeurs… Bernés par leur paresse, leur manque d'expérience et de lucidité, les 4 Mousquetaires avaient fondé leur campagne électorale sur des fakes news et des attaques calomnieuses contre leur adversaire, Macky Sall. Adossé sur un bilan plus que positif, ce dernier a campé son discours, très cou
rtois, sur un triptyque programmatique : Expliquer, Persuader et Convaincre.

Bien qu'étant le président sortant, Macky Sall a fait plus de kilomètres que ses adversaires pour solliciter un 2 ème mandat auprès de ses concitoyens. A l'arrivée, plus de 58% des électeurs ont approuvé le projet du candidat Macky Sall, en rejetant ceux d'Idrissa Seck 20%, Ousmane Sonko 16%, Pr Issa Sall 4% et de Me Madické Niang, un peu plus de 1%.
Une bonne lecture des résultats que voici a permis au président élu, Macky Sall d'entamer son nouveau mandat avec des réformes susceptibles de faciliter l'atteinte des objectifs qu'il s'est fixés. La manière de conduire les politiques publiques, les hommes et les femmes qui doivent l'accompagner dans cette mission capitale ainsi que le rythme qu'il compte imprimer à sa démarche pour optimiser les performances, sont ainsi clairement définis. Le concept de Fast Track est remis au goût du jour. En homme pragmatique, Macky Sall se rend compte que la suppression du poste de Premier ministre, faciliterait l'exécution des tâches gouvernementales et rendrait leur évaluation beaucoup plus efficiente. Ne voulant pas de fusible, il décide d'assumer sa responsabilité jusqu'au bout, devant ses mandants. Son attachement au respect des dispositions constitutionnelles, lui impose le devoir de solliciter l'aval des représentants du peuple qui l'a pourtant élu avec une confortable majorité (58%). Il soumet son projet de réforme constitutionnelle à l'Assemblée nationale qui devrait sanctionner-positivement ou négativement- les modifications souhaitées par l'exécutif, dont les points focaux sont : la suppression du poste de Premier ministre entrainant logiquement et légalement la suppression de la motion de censure et du vote d'investiture. En vue de garder un certain équilibre entre l'Exécutif et le Législatif, le projet de texte du gouvernement, propose la suppression du pouvoir de dissolution de l'Assemblée nationale, après 2 années d'exercice, dont jouissait le président de la république jusqu'à maintenant.
En outre, un élu du peuple, nommé ministre pourra retrouver désormais son siège à l'Hémicycle, s'il quitte le gouvernement avant la fin de son mandat. Pour opérer de tels changements, le président de la république avait le choix entre l'une des deux voies que lui indique la constitution : Soumettre le projet au peuple (directement) par voie référendaire ou (indirectement) à ses représentants, par la voie parlementaire (l'Assemblée nationale). Dans les deux cas, le Président de la république informe le peuple, sollicite son aval et se soumet à sa sentence.
Les "4" Mousquetaires dont la majorité des électeurs avait rejeté leurs projets, se réveillent subitement pour imposer l'une des deux voies constitutionnellement permises (le référendum) !
Ils avancent comme argument que le président Macky Sall n'en avait parlé dans son programme, comme si la constitution du Sénégal disposait "qu'aucun président élu ne doit initier une réforme dont il n'a pas fait cas dans son programme" ?
Oublient-t-ils que cette réforme est inspirée par celle de 2016 où le référendum réduisait le mandat présidentiel de 7 à 5 ans ? Ignorent-ils que cette réforme est aussi dictée par le décryptage des résultats du scrutin du 24 février 2019 ? Ou, comme d'habitude, s'opposent-ils, pour s'opposer ?
A l'ère du Fast Track, le Sénégal n'a plus de temps à perdre dans des querelles stériles de clocher. Est-il logique que le peuple sénégalais puisse faire confiance à la bande des quatre. Ils lui avaient promis que le parrainage n'aurait pas lieu, et il a eu lieu avec leur participation effective. Ils lui avaient promis que le candidat Macky Sall ne ferait pas de campagne. Et ce dernier a parcouru le pays de long en large ! Ils avaient promis que l'actuel ministre de l'Intérieur ne superviserait pas la présidentielle de 2019 ! Non seulement, M. Aly Ngouille Ndiaye l'a organisée avec brio, mais, comble d'incohérence, c'est sur la base des résultats sortis des urnes, qu'ils ont établi, eux-mêmes, la hiérarchie de l'opposition qui semble se réduire, depuis la proclamation des résultats, aux 4 Mousquetaires qui suivaient le vainqueur Macky Sall ! Cela a commencé, d'ailleurs, depuis le parrainage où les rescapés se comportent comme la locomotive du reste de l'opposition.
Le Parti démocratique sénégalais(PDS), plus sérieux et plus mâture adopte une posture plus conséquente et moins anti- républicaine : " Une réforme sans intérêt, pour le Pds", s'est contenté de dire Me Abdoulaye Wade, dans une note largement diffusée.
Un des recalés, certainement plus lucide que la bande des 4, en l'occurrence M. Abdoul Mbaye Président de l'ACT, dit dans une déclaration rendue publique : "…Soyons réalistes, aujourd'hui, seuls les députés de la Coalition Bennoo Bokk Yaakaar pourraient gêner ce(…) projet". Cet aveu est une preuve de lucidité et de maturité de la part de celui qui est devenu, depuis son éviction de la station primaturale, un des grands pourfendeurs du régime du président Macky Sall.
Aux 4 Mousquetaires, je suis tenté de dire : "le peuple ne vous a pas fait confiance le 24 février 2019, changez de méthode et faites preuve de plus de réalisme et de patriotisme" !


Mamadou Bamba NDIAYE

Ancien Ministre des Affaires religieuses
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