Accusé de coups et blessures volontaires ayant entrainé une incapacité temporaire de travail de 60 jours sur Omar Watt, dans la nuit du 17 septembre 2018, le militaire français Michel Teiho faisait face au juge du tribunal correctionnel de Dakar ce jeudi.
A la barre, l’accusé n’a pas nié les faits. Il a expliqué que ce jour-là, il était accompagné de ses copains tous ivres. Arrivés à hauteur de la boite de nuit, ils ont été attaqués par trois individus. L’un d’eux, en l’occurrence Omar Watt, lui a donné un coup de poing qu’il a esquivé, et c’est par la suite qu’il a riposté en lui donnant un coup sur la joue.
Une version balayée d’un revers de main par Omar Watt qui explique que ce jour-là, après avoir garé sa voiture, il a aperçu un taximan en train de se bagarrer avec 5 Français. Il s’est ainsi rapproché pour les séparer. Et c’est sur ces entrefaites que le soldat français lui a donné des coups de poing jusqu’à ce qu’il perde conscience.
Dans son réquisitoire, le ministère public a estimé que les faits ne souffrent d’aucune contestation, d’autant plus que le prévenu a reconnu lui-même. Ainsi, il a requis la peine de 2 ans dont 7 mois ferme.
Cependant, les avocats de la défense ont plaidé une application bienveillante de la loi. Selon eux, l’amputation des faits à l’encontre de leur client ne souffrent d’aucune contestation.
Le tribunal a mis en délibéré l’affaire au 9 mai prochain.