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Senelec, Coud, Artp, Saed, Anam, Sodagri, AGPBE; Commerce extérieur .... : Ces institutions jusqu’ici sans chef
Publié le mercredi 24 avril 2019  |  Enquête Plus
Société
© aDakar.com par DR
Société nationale d`électricité du Sénégal (SENELEC)
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Après avoir coopté dans son gouvernement les directeurs généraux de la Senelec, du Coud, de l’Artp, de la Saed, de l’Anam, de la Sodagri, de l’Agpbe et de la Direction du commerce extérieur, le président de la République, Macky Sall, tarde toujours à les remplacer par d’autres personnalités compétentes. Du coup, il laisse ces institutions orphelines, plus de deux semaines après la formation du gouvernement en place. Ce qui ne manque pas d’avoir des répercussions dans leur fonctionnement.

Plus de deux semaines après la formation du nouveau gouvernement, bon nombre de sociétés publiques sont jusqu’ici sans chef. C’est à croire même que le président de la République a omis d’inscrire en mode ‘’Fast track’’ la désignation des remplaçants de tous les directeurs généraux qui ont été obligés de quitter leurs postes respectifs pour faire leur entrée dans le nouveau gouvernement. Décapitées depuis deux semaines, ces sociétés, tels des navires abandonnés au beau milieu de la mer, restent jusqu’ici sans capitaine pour présider à leurs destinées. Parmi celles-ci, on peut citer la Société nationale d’électricité (Senelec), le Centre des œuvres universitaires de Dakar (Coud), l’Agence de régulation des télécommunications et des postes (Artp), la Société nationale d’aménagement et d’exploitation des terres du delta du fleuve Sénégal et de la Falémé (Saed), l’Agence nationale des affaires maritimes (Anam), la Société de développement agricole et industriel du Sénégal (Sodagri), l’Agence de gestion du patrimoine bâti de l’Etat et la Direction du commerce extérieur. Ces sociétés nationales partagent, depuis deux semaines, le destin commun d’être orphelines de leurs directeurs généraux.

Mouhamadou Makhtar Cissé (Senelec), Cheikh Oumar Hann (Coud), Abdou Karim Sall (Artp), Samba Ndibène Ka (Saed), Ndéye Tické Ndiaye Diop (Anam), Moussa Baldé (Sodagri), Abdou Karim Fofana (Agpbe) et Assome Aminata Diatta (Commerce extérieur), tous ont été cooptés par le président de la République Macky Sall, dans le nouveau gouvernement mis en place, il y a pourtant plus de deux semaines. Les décrets présidentiels nommant leurs successeurs à la tête desdites sociétés se font toujours désirer. Le président de la République Macky Sall tardant toujours à prendre des décisions dans ce sens. Qu’est-ce qui explique ces lenteurs ? Est-ce qu’elles sont liées au mécontentement presque généralisé notées dans son propre parti et dans certaines franges de la coalition de la mouvance présidentielle ? Mystère et boule de gomme. Ce qui est évident, c’est que ces sociétés dont il s’agit et qui se trouvent aujourd’hui orphelines et au ralenti, ne sont pas des moins dans le dispositif institutionnel.

La Senelec sur une dynamique émergente

La Senelec, par exemple, même si elle a fait peau neuve depuis l’arrivée de Mouhamadou Makhtar Cissé à sa tête en juillet 2015 jusqu’à son départ récent, est toujours confrontée au défi majeur d’assurer la production à moindre coût d’électricité et la fourniture correcte d’électricité aux populations confrontées, avant son arrivée en 2015, à des coupures intempestives. Venu dans un contexte marqué par des pics de coupure, surtout à Dakar, dans la capitale sénégalaise qui d’ailleurs ont emporté son prédécesseur Pape Dieng, il a, en un temps record, réussi à stabiliser la boite. De 2015 à maintenant, la Senelec est passée d’une société déficitaire à une société excédentaire. En 2017, soit deux ans après la nomination de Mouhamadou Makhtar Cissé, la Senelec a réalisé un chiffre d’affaires de 386 milliards de francs Cfa, pour une production totale d’énergie de 4 000 Gw/h, avec une énergie vendue de 3 100 Gw par heure et un nombre de clients total estimé à 1 321 472.

Selon les informations fournies par la boite elle-même, la Senelec dispose d’une puissance installée à peu près de 878 Mw, d’une puissance de pointe réalisée cette année de 600 Mw. De 2011 à 2017, la pointe étant passée de 449 à 606 Mw, l’énergie non distribuée a diminué, passant ainsi de 267 Gw heure en 2011 à 30 Gw en 2017. Le taux de disponibilité qui était en 2011 de 56% est passé à 85,8 % en 2017. Un record qu’il urge de maintenir, à défaut d’aller plus loin. Ce qui met son successeur dans une posture peu aisée, si on sait qu’il ne devrait, en aucun cas, faire moins que lui.

Dans un contexte de resserrement et de réduction du train de vie de l’Etat, l’Agence de gestion du patrimoine bâti de l’Etat, pour ce qui la concerne, ne doit pas trop chômer. Elle a un rôle crucial à jouer dans cet objectif que s’est fixé le président de la République Macky Sall durant son quinquennat en cours pour faire baisser davantage les charges locatives de l’Etat que d’aucuns jugent exorbitantes. Le prochain directeur général de cette agence ne devra pas non plus faire moins que son prédécesseur. Abdou Karim Sall a, en effet, conduit jusqu’à leurs termes les travaux des sphères ministérielles de Diamniadio composées d’un ensemble harmonieux de 4 immeubles intelligents R+8 à usage de bureaux entièrement meublés et équipés.

Avec 120 000 m2 d’espaces de bureaux devant accueillir 10 000 fonctionnaires et 15 ministères, les sphères permettront, dans le long terme, à l’Etat de faire une économie de 6,5 milliards par an. D’ores et déjà, dès sa nomination, son Dg s’était fixé comme objectifs principaux, outre la réalisation des sphères ministérielles de Diamniadio, la connaissance du parc immobilier de l’Etat, l’apurement des arriérés de loyers qui culminaient à 30 milliards et des dettes bancaires de l’ordre de 10 milliards de francs Cfa et la mise en place d’outils pour la modernisation de la gestion de l’immobilier public. Sous son magistère, tout un programme de recensement du patrimoine bâti de l’Etat a été mené dans la région de Dakar et dans les autres régions, en collaboration avec la Direction générale des impôts et domaines.

En 2017 déjà, 2/3 des arriérés de loyers de l’Etat du Sénégal ont été apurés et les dettes bancaires soldées totalement. C’est dire que c’est un travail titanesque qui a été abattu à la tête de ladite agence et qui mérite aujourd’hui d’être maintenu pour arriver à atteindre les objectifs nobles du président Macky Sall. Mais pourvu que l’agence ne reste pas plus longtemps sans directeur général.

Le Coud, une boite à problèmes

Autre institution restée sans guide depuis la formation du nouveau gouvernement, il y a deux semaines, c’est le Centre des œuvres universitaires de Dakar (Coud) qu’occupait jusqu’au 8 avril dernier, Cheikh Oumar Hann promu ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation sur fond de contestation, du fait de sa gestion que d’aucuns jugent opaques, parce que épinglé par le rapport 2014-2015 de l’Office national de lutte contre la fraude et la corruption (Ofnac). Censé assister les étudiants sénégalais des universités publiques du pays sur les plans pédagogique, social, culturel et sportif, tout en assurant particulièrement la restauration et le logement au sein de l'université Cheikh Anta Diop, mais aussi de l'université de Thiès, de l'université Alioune Diop de Bambey et de l'université Assane Seck de Ziguinchor, le Coud est réputé être une boite à problèmes.

Les différents directeurs généraux qui se sont succédé à sa tête ont unanimement dénoncé la faiblesse de son budget qui se chiffre, depuis des années, à 17 milliards en sus des 14 milliards que l’Etat lui alloue en guise de subvention. D’ailleurs, bon nombre d’entre ses directeurs généraux ont été épinglés dans leur gestion. Outre le rapport 2014-2015 de l’Ofnac qui a épinglé Cheikh Oumar Hann, le rapport 2006-2010 de la Cour des comptes du Sénégal a aussi mis à nu des irrégularités dans la gestion de son Dg d’alors dont la gestion était aussi jugée opaque, notamment l'octroi de subventions illégales, le paiement de primes indues et le double paiement de factures. En 2012, sous le règne d’Abdoulaye Diouf Sarr, un scandale lié à la modification de la direction sur la durée de certains contrats de travail s’était déclaré et avait fait les choux gras de la presse sénégalaise. Toujours est-il que le défi est grand pour celui qui va remplacer Cheikh Oumar Hann. Car il devra se départir de certains modes de gestion.

L’Artp, une station à moindres risques

A la différence du Centre des œuvres universitaires de Dakar, l’Autorité de régulation des télécommunications et des postes (Artp) est une station à moindres problèmes. Mais pourtant, elle n’échappe pas aux scandales. En 2009, l’Artp a été mise sous les projecteurs par le scandale de détournement de deniers publics qui impliquait son ancien directeur général Daniel Goumalo Seck et certains membres du Conseil d’administration. Au premier, il était reproché, à la suite d’un audit de l’Inspection générale d’Etat, d’avoir effectué des dépenses non justifiées s’élevant à 1 milliard 600 millions de F Cfa et aux autres membres du Conseil d’administration impliqués dans ce scandale, d’avoir perçu indument des bonus financiers.

Créée en tant qu’autorité administrative indépendante chargée de réguler les secteurs des télécommunications et des postes, l’Artp est placée sous l’autorité du président de la République. Elle est dotée de la personnalité juridique et de l’autonomie financière et de gestion. Elle est une agence stratégique dans le domaine de la régulation des télécommunications. Entre autres missions, l’Artp est chargée de veiller au respect des règles d’une concurrence saine et loyale, d’assurer le suivi des cahiers des charges des opérateurs, le respect d’une interconnexion équitable entre les opérateurs et la gestion et le contrôle des ressources rares (fréquences et numéros). Mais aussi de mettre en place les outils régulatoires (approbation des offres techniques et tarifaires du dégroupage, définir les modalités d’application de la sélection du transporteur, veiller à la définition et la mise en œuvre des conditions et modalités de la portabilité des numéros) ; d’encadrer les tarifs des opérateurs puissants ; de coordonner la mise en œuvre de la politique de développement du service/accès universel ; d’accorder les autorisations et de veiller à l’application de la règlementation, de l’enregistrement et de la gestion des noms de domaine et mettre en place un mécanisme de gestion approprié.

L’Anam, un fleuron en devenir

Sa création obéit à une volonté des autorités étatiques de booster le secteur de la marine marchande et d’en faire un fleuron national dans le moyen terme. Créée par décret n°2009-583 du 18 juin 2009, l’Agence nationale des affaires maritimes (Anam) est placée sous la tutelle technique du ministre chargé de la Marine marchande et la tutelle financière du ministre chargé des Finances. Dotée d’une autonomie de gestion et investie d’une mission de service public, l’Anam est chargée de la mise en œuvre de la politique de l’Etat sénégalais en matière de marine marchande ainsi que de l’application des conventions internationales, codes et réglementations maritimes en vigueur au Sénégal.
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