Le Président du Groupement du Patronat francophone, Jean-Lou-Blachier, a été, ce samedi, l’invité du Grand Oral. Sur les ondes de la 97.5 Rewmi FM, il est longuement revenu sur le premier Forum international des Entreprises francophones (fief). Il a aussi saisi l’occasion pour magnifier le talent du Président du Mouvement des Entreprises du Sénégal (Meds), Mbagnick Diop. Cette émission s’est tenue en marge de la première édition du Forum international des Entreprises francophones (Fief) tenue à Dakar les 18 et 19 avril derniers.
Pourquoi Dakar a-t-elle été choisie pour abriter cette première édition?
Pour moi, il était important de faire une grande manifestation à Dakar parce que Dakar, c’est l’histoire de la Francophonie. Vous savez que toutes les informations que vous pouvez avoir de la Francophonie viennent très souvent de Dakar. Nous avons le Président Diouf, entre autres personnages qui sont des personnages primordiaux pour la Francophonie. Donc, lorsque j’ai été élu Président du Groupement du Patronat francophone, qui est une ancienne institution qui date à peu près d’une trentaine d’années, j’ai décidé d’avoir une idée extrêmement différente de celle qui existait. C’était de donner la possibilité aux entreprises via la Francophonie de pouvoir se rencontrer, de pouvoir travailler ensemble, d’utiliser finalement la Francophonie comme un vecteur qui peut être directeur pour l’accroissement des entreprises. Je suis chef d’entreprise et je suis le numéro 2 de la confédération des PME en France et je sais combien il est important pour les entreprises d’être ensemble pour conquérir des marchés, pour développer leurs carnets de commande. Et donc, je me suis dit qu’il serait important de faire une manifestation forte dans un endroit symbolique. Cette manifestation forte c’est le fief et l’endroit symbolique c’est Dakar. Ce qui était important pour moi, c’est d’arriver avec de la compétence et de l’excellence. Il se trouve que le Groupement du Patronat francophone regroupe les patronats des pays francophones. Il y en a 88 et il se trouve que l’un de mes vice-présidents est le président Mbagnick Diop, qui est le président du Mouvement des Entreprises du Sénégal (Meds) et en même temps un grand spécialiste de la communication. Donc pour moi, ça m’a paru complètement naturel de parler avec lui et de lui dire est-ce qu’on pourrait faire ensemble ce forum ? Mbagnick qui est un personnage extrêmement talentueux, a accepté et on a mis en place ce forum. Donc, ce forum s’est fait sur une idée de deux hommes, Mbagnick Diop et moi, acceptée bien-sûr par le conseil d’administration du patronat francophone.
Lors de la cérémonie officielle, vous avez évoqué justement les valeurs que vous partagez avec le Président Diop. Pouvez-vous revenir sur ça?
Absolument. Vous savez, tous les deux on est présidents de petites entreprises. Alors quand on est petite entreprise, ça ne doit pas être péjoratif. Moi je dirai plutôt des entreprises patrimoniales, c’est-à-dire des entreprises qui ont été créées par des personnages qui, aujourd’hui, dirigent ces entreprises. Donc, qui ont le patrimoine de ces entreprises. Mbagnick Diop et moi, c’est ça. Moi-même mon domaine est un domaine un peu différent parce que je suis dans le domaine industriel. Mbagnick Diop son domaine c’est plutôt les services, la communication et la préparation de grandes manifestations. Très souvent les aventures se sont faites avec de grandes alliances. Et là, c’est des alliances de compétence, de respect mutuel. Je crois que ceci c’est pour le bienfait de nos entreprises. Parce que le but, il est où ? Il est pour le Meds que la confédération des Pme que pour le Groupement du Patronat français, (…). Vous savez qu’économiquement, c’est parfois difficile pour les entreprises parce que le contexte économique n’est pas toujours simple. C’est ensemble qu’on doit réussir. Et, je dis à tous les chefs d’entreprise mais rejoignez le Groupement du Patronat francophone parce qu’ensemble, on sera plus forts et on vous donnera des pistes pour vous développer. Et, nous avons une plateforme dont le but est de développer les entreprises, d’aider les entreprises à aller chercher des marchés publics et privés, de les aider en même temps de répondre à ces marchés publics. Comment voulez-vous qu’ne entreprise du Sénégal puisse avoir facilement une rencontre avec une entreprise vietnamienne ? A part le hasard ? L’espace francophone c’est 88 pays et cette plateforme vous permet d’être en rapport avec ces 88 pays.
Reparlons des FIEF. Quel est l’objectif principal de ce forum ?
L’objectif principal c’était de faire une grande opération sous ma présidence. C’est une aventure pour un président de faire une grande opération. On peut dire que ces deux journées ont été un vrai succès. Quand j’ai regardé la première journée sur laquelle l’Oif, très présente de notre côté, a fait une première table ronde qui était extrêmement informative et à la fois pratique. L’après-midi, on a fait une table ronde sur la plateforme. Le lendemain on a fait pour l’attractivité de la francophonie à l’aube 2030. Ca peut paraître lointain mais c’est dans 11 ans. Donc, 2030 c’est à la portée de beaucoup. Et dans l’après-midi, pour moi, c’était une excellence parce que c’est un moment sur lequel on doit compter dans l’avenir c’est l’entreprenariat au féminin. C’est vraiment une opportunité pour les entreprises de se développer pour faire le consortium économique. C’est un terme un peu gros, mais c’est un petit peu ça. Moi je compte beaucoup sur le talent des femmes. Ce que je veux, c’est de faire la route de la connaissance, c’est-à-dire utiliser la francophonie comme un point fort pour le développement économique via cette route qui est la route de l’art, la route des connaissances, la route de l’économie. Moi ce que je veux, c’est d’est en ouest, du nord au sud, qu’on travaille. Il ne faut pas que ça aille dans un seul sens. Je reconnais que grâce au talent important de Mbagnick Diop, maintenant on peut faire les conclusions. Ca a été vraiment un grand succès et j’ai dit à Mbagnick que ça été une première et on en fera d’autres ensemble.
A l’occasion de cette manifestation, vous avez signé une convention entre le Groupement du Patronat français et le Mouvement des Entreprises du Sénégal. Quels sont les tenants de cette convention?
C’est très simple. C’est du développement économique, c’est de l’intérêt pour nos entreprises, c’est de l’intérêt pour nos adhérents car on doit être adhérent de ces deux organisations. Ce qu’on a décidé avec le Président Diop de par cette convention, c’est que le représentant du Groupement du Patronat francophone serait le Meds. Tout ça dans le meilleur intérêt de nos entreprises, le plus grand développement économique également des entreprises sénégalaises.
Vous envisagez, en dehors du fief, d’organiser d’autres rencontres à Dakar. Avez-vous été séduit par la capitale ?
C’était la première fois que je viens à Dakar. Pour moi, le Sénégal est un pays moderne, dynamique et qui a de l’excellence. D’ailleurs, on l’a bien vu avec les orateurs. C’est l’un des points sur lequel on devra compter dans le domaine mondial sur les connaissances extrêmement fortes qu’ont les entrepreneurs sénégalais, et notamment dans le domaine du numérique. Ce n’est pas pour rien qu’on est allé à fond sur le numérique. Le numérique c’est une vraie révolution. Le Président Macron, quand je travaillais avec lui, m’a dit que le numérique ça va être une révolution forte (…). Maintenant qu’il est Président de la République, il a pu mettre en place certaines de ses idées et les résultats sont positifs. Nous chefs d’entreprise, on voit combien il a raison.