Alors qu’il est annoncé prochainement que le sabre du Président Macky Sall va s’abattre sur les directeurs généraux, les présidents de Conseils d’administration et présidents de Conseils de surveillance, l’on commence à pilonner gravement certains Dg. Histoire de les discréditer aux yeux du « patron ». Aboubacar Sadikh Bèye n’échappe guère à cette grande offensive de dénigrements tous azimuts. Mais des sources, fins connaisseurs de la plateforme portuaire, ne veulent guère laisser une telle démarche malsaine prospérer. « Au Sénégal, difficile d’être DG d’une société nationale. Tu peux être le manager le plus compétent qui se fait un devoir d’instaurer une règle de gestion participative, qui tient compte de l’avis de tes collaborateurs avant toute décision majeure, qui fait les meilleurs résultats salués par les structures compétentes, tu ne seras jamais à l’abri des intrigues de positionnements. Et l’après-élection présidentielle est le temps idéal des manoeuvres pour ébranler les DG qui occupent des postes jugés… juteux. Arrêtons de voir les ministères, agences et sociétés nationales comme des gâteaux à partager. L’heure est au travail pour des résultats tangibles ! », soulignent nos sources. Celles- ci, partant de leurs connaissances de la plateforme portuaire, démontent le faisceau d’accusations contre Aboubacar Sédikh Bèye. « Un DG qui a l’aval de son Conseil d’administration pour trouver et mettre aux normes l’espace idéal à l’épanouissement de son personnel, est accusé de dilapider l’argent de l’entreprise alors que même les responsables syndicaux ont été associés à cette prise de décision. Par ailleurs, d’aucuns reprochent au DG d’avoir choisi l’Agence Nationale de la Statistique et de la Démographie pour mener à bien une étude de référence. On soutient que M. Bèye a favorisé cette agence ; motif avancé, il avait dirigé l’Agence Nationale de la Statistique et de la Démographie (ANSD), comme si quand on est nommé DG, on est tenu de faire table rase de son passé professionnel, et de se passer des services d’une structure (qu’on a l’honneur de diriger dans une autre vie), même si elle est la plus compétente pour mener à bien une mission, histoire d’éviter les attaques des mauvaises langues… Le DG du Port a confié à l’ANSD les missions suivantes : recensement du domaine portuaire (les vraies surfaces, les titres fonciers, les baux, les terrains de l’Etat mis à disposition du Port, les occupants de ces terrains et leurs cahiers des charges, les activités que ces occupants y mènent. Tous les hommes de bonne foi ont salué cette initiative plus que nécessaire », confient nos sources. Mieux, nos interlocuteurs notent qu’en matière de recensement et de cartographie, l’ANSD, qui regorge de ressources humaines pointues, n’a pas sa pareille. Elle n’a pas été plébiscitée meilleur Institut de statistiques d’Afrique de l’Ouest pour rien…
Restons toujours avec ces habitués de la plateforme portuaire. Ces derniers ne comprennent pas toujours certaines attaques contre le DG du Port. « Le DG nomme à certains postes quelques hommes et femmes dont il juge qu’ils ont le profil de l’emploi, il est taxé de favoriser ses amis. On oublie que, dans le même temps, il a recruté et régularisé des centaines d’employés qu’il ne connaît que sur la base des CV. Et si en plus, le DG a eu le courage de mettre fin aux privilèges indus qui grevaient terriblement le budget de la boîte, bonjour les peaux de bananes. Malheureusement dans notre pays, l’après élection présidentielle est toujours le temps des intrigues et calomnies, le temps du «poussal maa toogue». On ne juge pas les DG sur leurs bilans, mais sur des critères qui font l’affaire des prétendants aux fauteuils. Espérons que celui qui a le pouvoir de nommer saura reconnaître les siens, sans tomber dans le piège des spécialistes de l’intrigue… Sa réputation de manager intègre qui a l’éthique chevillée au corps a précédé Ababacar Sedikh Bèye au Port. En le côtoyant, nous avons découvert un Monsieur d’un humanisme et d’une rigueur professionnelle hors normes. Ses résultats à l’ANSD ont été pour beau- coup dans son choix pour redresser le Port Auto- nome de Dakar. On ne fait pas des omelettes sans casser des oeufs. Nous les habitués de cette plate- forme savons que le PAD est un véritable panier à crabes où certains intérêts refusent la fin de l’immobilisme. Le Port a besoin d’un manager de la trempe de M. Beye qui ose prendre des décisions utiles, pour placer cette compagnie au rang de ce qui se fait de mieux dans ce domaine. Le plan stratégique du PAD initié par le DG Beye, après une large concertation impliquant l’ensemble des acteurs portuaires et les partenaires, adopté il y’a quelques mois et qui est mis en oeuvre avec des résultats tangibles traduit une vision bien réfléchie, rapporte Dakarmatin. Sous l’impulsion de son DG Beye, le Port Autonome de Dakar est déjà en phase «fast track» que le Chef de l’Etat appelle de toutes ses forces», soulignent nos sources. Et si le Sénégal ne voulait pas de l’émergence ? » se demandent-elles.