Pour sortir les personnes du 3éme âge de la précarité voire de la pauvreté, il urge d'allouer une pension minimale aux plus de 60 ans et d'instaurer une allocation de solidarité complémentaire. Telles sont les conclusions de l’atelier sur la protection sociale qui s'est tenu, hier, en présence du ministre de la Fonction publique, du Travail du Dialogue social.
''La vieillesse est un naufrage'' avait dit le Général De Gaulle, ainsi, pour tenter de sauver le troisième âge de la précarité ou de la pauvreté, ''il est nécessaire de réfléchir sur l’instauration d’une allocation de solidarité complémentaire avec un minimum de vieillesse non contributive et universelle et d’une pension minimale pour tous les seniors (plus de 60 ans)'', a déclaré hier le ministre de la Fonction publique, du Travail, du Dialogue social et des Organisations professionnelles.
C'était à l'occasion de l'ouverture de l’atelier de réflexion sur la couverture sociale des personnes du troisième âge. Ce sentiment de Mansour Sy est partagé par Bacary Diabaté, directeur des Études à l’Institut de prévoyance retraire du Sénégal (IPRES). Mieux, pour ce dernier, la protection sociale ne couvre qu’une infime partie de la population âgée.
‘’ Les seniors bénéficient, de moins en moins, de la solidarité familiale, d’où la nécessité mettre en œuvre une politique de couverture sociale en faveur des couches les plus vulnérables dans le but d’augmenter le niveau de vie des personnes âgées‘’, a déclaré, M Diabaté.
Lui emboîtant le pas, Alpha Ndiaye de la Commission de supervision et de régulation des institutions de sécurité sociale (COSRISS), plaide pour un nivellement des pensions de retraite.‘’Cette estimation sera intégrée dans le régime total de l’IPRES et d’autres caisses de retraite. Elle comporte des scénarios de majoration qui se basent sur un montant sur le Smic 36.000 francs ou la moitie du Smic 18.000 francs par mois.
Ces objectifs visent à consolider le filet social de sécurité qui permet aux seniors pauvres de disposer d’un revenu minimum'', a déclaré pour sa part le professeur Latif Dramani, chercheur au Centre de recherche en économie et finance Appliquée de Thiès (CREFAT).
A ses yeux, l’assurance de cette allocution sociale pour tous les travailleurs du public ou du privé rejoint la problématique de l’emploi, parce que c’est la cotisation des travailleurs qui participe au financement des caisses de retraités, d’où l’intérêt d’avoir beaucoup de jeunes employés. En outre, pour le ministre, cette initiative réaffirme la volonté et la détermination de l’État à travailler au renforcement de la cohésion sociale, base de tout développement.