Le chef de l’Etat a donné mercredi des instructions au Premier ministre, Mahammed Boun Abdallah Dionne, afin qu’il engage "le processus de préparation d’une première loi de finances rectificative conforme aux nouvelles priorités de son mandat", indique le communiqué du Conseil des ministres.
La loi de finances initiale (LFI 2019) pour l’année 2019, adoptée en fin 2018 par l’Assemblée nationale, est arrêtée à 4071,8 milliards de FCFA, contre 3774, 7 milliards de FCFA pour la loi rectificative 2018, soit une hausse de 297, 1 milliards de FCFA en valeur absolue et 8% en valeur relative, a constaté l’APS.
Le projet de LFI 2019 est "bâti avec une prévision de croissance de 6,9% et un déficit budgétaire devant poursuivre sa tendance baissière de 3,5% en 2018 à 3% en 2019".
Les ressources externes du projet de loi de finances sont programmées à 1172 milliards de FCFA composés en dons de capital estimés à 240 milliards de FCFA, emprunts-projets 551 milliards de FCFA, emprunts-programmes 65 milliards de FCFA et autres emprunts 316 milliards de FCFA", selon le document présentant ce projet.
Les recettes des comptes spéciaux du trésor "sont arrêtées à 134,2 milliards FCFA constituées essentiellement par le Fonds national de retraite (FNR) pour 110,25 milliards de FCFA, soit 82%".
Selon la même source, "le premier poste de dépense est celui du service de la dette qui se chiffre à 863,17 milliards de FCFA répartis en charge d’intérêt pour 273, 2 milliards et amortissement pour 590 milliards, soit une baisse de 18,8 milliards de FCFA comparé à 2019".
Le projet de budget 2019 "s’inscrit dans la stratégie globale du Plan Sénégal émergent (PSE), articulée autour de la consolidation des performances économiques se traduisant par l’amélioration du niveau de vie des populations", avait précisé en octobre dernier le chef de l’Etat, en Conseil des ministres.
Il intègre aussi "les engagements pris par le gouvernement du Sénégal et la poursuite des programmes phares du PSE", dont le Programme d’urgence de développement communautaire et le Programme des bourses de sécurité familiale, avait-il déclaré.
Le communiqué du conseil ministres avait aussi cité le Programme d’urgence de modernisation des axes et territoires frontaliers, le Programme de modernisation des villes, la déserte ferroviaire Dakar–AIBD, le projet de construction du stade olympique de 50.000 places et le Programme spécial d’amélioration de l’alimentation en eau potable de Dakar.
Le président de la République a par ailleurs engagé ce mercredi le gouvernement "à finaliser, dans les meilleurs délais, le document de programmation budgétaire et économique pluriannuelle pour le soumettre à l’Assemblée nationale avant juin 2019".
Le Document de programmation budgétaire et économique pluriannuelle (DPBEP) "sert de référence à l’élaboration de la Loi de finances de l’année à venir dont il définit les orientations, le niveau global des recettes attendues et des dépenses projetées sur la base de l’évolution de la conjoncture économique nationale et internationale".
"Portant sur une période minimale de trois (3) années, il fixe les priorités en matière de politique publique et présente ainsi l’évolution des ressources et des charges", selon un document de l’ancien ministère de l’Economie, des Finances et du Plan.