Ismaila Madior : «Il y a des problèmes dans la justice mais…»

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Publié le mercredi 17 avril 2019 | Actunet

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Passation de service au ministère de la Justice
Dakar, le 16 avril 2019 - Le nouveau ministre de la Justice, Garde des Sceaux, Me Malick Sall, a été officiellement installé dans ses fonctions. Il a effectué la passation de services avec son prédécesseur.

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Ismaila Madior Fall désormais ex ministre de la Justice a passé le témoin hier à son remplaçant Me Malick Sall. Occasion saisie par le ministre sortant pour déclarer qu’il y a des problèmes mais pas de désordre dans la justice. Une manière de répondre au nouvel arrivant, qui fraîchement nommé déclarait que sa charge sera de «remettre de l’ordre .»

Selon Ismaila Madior Fall qui remettait le témoin à Me Malick Sall « beaucoup de choses ont été faites dans le domaine de la Justice,dans la continuité d’ailleurs de mon prédécesseur Kaba. Je lui disais le jour de la passation de service, je ne m’inscris pas dans la rupture, je m’inscris dans la continuité. Pourquoi je m’inscris dans la continuité, parce que la politique en matière justice et judiciaire est définie par le président de la République. Ce n’est pas le ministre qui la définit, nous mettons en œuvre cette politique et j’ai remarqué que vous étiez en train de mettre en œuvre cette politique de fort belle manière et je me suis donc inscrit dans la logique de la continuité. » a rappelé Ismaila Madior Fall. Dans le même sillage, l’ex garde de Sceaux d’ajouter « beaucoup de choses ont été faites, la Justice, c’est pour ça que c’est un ministère exaltant, mais c’est aussi un ministère difficile. C’est un ministère délicat, sensible. Et ces deux années ont été marquées par deux facteurs qui sont en rien extraordinaires, c’est des constants de l’histoire du Sénégal. » a t-il précisé. Avant d’expliquer « Nous étions dans une année pré-électorale et électorale. La justice est toujours critiquée en période électorale, aussi loin qu’on remonte dans l’histoire de notre pays.En matière électorale, la justice est critiquée à tort ou à raison. Souvent à tort d’ailleurs ! C’est après qu’on se rend compte que les critiques n’étaient fondées sur rien. » Pense savoir l’ex garde des Sceaux. Qui poursuit « Mais aussi, nous avons eu une particularité ces deux dernières années. Il y a eu quelques justiciables qui sont des politiques. Et quand les justiciables sont des citoyens ordinaires, souvent ça ne pose pas de problème, les procès se déroulent normalement, ça se passe bien. » Mais, relève Ismaila Madior Fall «quand les justiciables sont des politiques, il y a des critiques qui sont articulées à l’endroit de la justice et parfois, là aussi, ce sont des critiques qui ne se fondent sur rien . On parle de justice sélective, etc. tout ça peut parfois donner l’impression qu’il y a des problèmes dans la justice, qu’il y a un désordre dans la justice. » « Monsieur le Ministre, je vous rassure, il n’en est absolument rien », affirme-t-il. Avant de reconnaître « comme dans tous les secteurs, il y a des problèmes dans la justice, il faut juste les identifier et essayer de trouver des solutions à ces problèmes. Mais je pense que la justice est un des secteurs les plus ordonnés au Sénégal, il y a des problèmes mais il n y a pas de désordre au niveau de la Justice (…) a tonné le désormais ex garde des Sceaux qui a pris le contre pied du nouvel entrant. Pour rappel, fraîchement nommé, Me Malick Sall confiait au micro de Iradio « Mes priorités, c’est de faire en sorte que la Justice retrouve son lustre parce que la justice sénégalaise est respectée à l’étranger. C’est le propre de l’homme, ce n’est pas seulement le Sénégalais qui dit que la Justice est injuste. » « La justice sénégalaise a des faiblesses. Ma charge sera de remettre de l’ordre. »

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