Pour rafraichir la mémoire à Samuel Ndour, le Secrétaire général de la Suneor lui rappelle que l’Intersyndicale a toujours dénoncé, depuis trois ans, les pratiques de concurrence déloyale qui menacent l’industrie locale, si rien n’est fait par les gouvernants. «Dire que de graves menaces pèsent sur la campagne agricole est une vérité de Lapalisse», entonne Mbaye Dièye, non sans préciser que les autorités ont été bel et bien informées par les huiliers sur une éventuelle menace sur la campagne agricole. En atteste, se dédouane M Dièye, le Cnia a annoncé, en grande pompe sur la place publique, un prix consensuel de 200F, sans l’accord des huiliers et sans aucune mesure d’accompagnement. Aussi, l’Intersyndicale n’a-t-elle pas fustigé l’agrément des opérateurs, dès la semaine prochaine, par le Cnia, dans les points de collecte sans l’avis des huiliers. Toujours est-il que, selon M. Dièye, «exiger, dans ce contexte, le départ du repreneur Abass Jaber et que ce dernier cherche à récupérer les 5 milliards de F Cfa versés à l’Etat du Sénégal dans le cadre de la traque aux biens mal acquis est grossier et sans fondement.» A l’en croire, la Suneor a consenti d’énormes sacrifices, en mobilisant 50 milliards, l’année précédente et 40 milliards, l’année en cours en 2012/2013, et financé la remise en état du matériel de collecte pour le compte de l’Interprofession. «Nous avons mobilisé des équipes et mis à disposition des véhicules neufs à chaque campagne de commercialisation, mais les résultats de collectes graines sont bien minces, moins de 10% de la quantité souhaitée», explique le Sg de la Sunéor. Quid des difficultés liées au niveau très faible des collectes sur les deux dernières campagnes et l’arrêt des usines de trituration et Hps (moins de trois mois d’activité), Mbaye Dièye soutient qu’il n’y a eu aucun licenciement ni aucun retard de salaire.
