Le chef de service régional du commerce de Dakar, Oumar Diallo, rassure les consommateurs, suite à la menace brandie par les boulangers du Sénégal de décréter à partir de la semaine prochaine des ‘’journées sans pain’’.
« Une hausse du prix du pain n’est pas à l’ordre du jour », affirme-t-il. Contacté par la radio privée iRadio, il explique « qu’il clair que c’est la fluctuation à la hausse récente du prix de la farine qui fait que les boulangers menacent d’aller en grève. Dans tous les cas, une hausse du prix du pain n’est pas encore à l’ordre du jour. »
Assurant que les autorités de tutelle travaillent depuis quelques jours sur cette question avec les boulangers, Diallo rappelle que « lorsque le prix du pain avait été homologué en 2014 à 150 F CFA, c’était sur la base d’un sac de farine à 18 mille F CFA. Aujourd’hui, le sac de farine ne dépassant pas 18 mille F CFA, il n’est pas opportun et Il n’est pas aussi juridiquement possible d’aller vers un conseil de la consommation en vue d’examiner à la hausse le prix de la baguette de référence. »
Face à la presse, vendredi, les boulangers du Sénégal, avaient annoncé 72 heures d’arrêt de production de pain sur toute l’étendue du territoire. Les boulangers demandent dans « les meilleurs délais », la convocation du conseil national de la consommation pour la détermination du prix réel au gramme et la mise sur le marché de nouveau format comme la baguette de 250 grammes à 200 francs Cfa.
« L’ensemble des boulangers du Sénégal achète chaque jour 22 mille 400 tonnes auprès des meuniers. Les boulangers du Sénégal font un chiffre d’affaires entre 500 à 550 milliards de francs Cfa », a déclaré le président de la fédération des boulangers du Sénégal, Amadou Gaye.
Selon lui, l’homologation du prix du pain qui date de 2014 est « caduque et est sans fondement ».
Le chef de service régional du commerce de Dakar reconnait toutefois que les boulangers vivent des difficultés ‘’extrêmement difficiles’’ par rapport à la distribution du pain.
Il indexe les intermédiaires qui sont dans le circuit lesquels aujourd’hui, chamboulent tout le secteur de la distribution et lèsent de ce fait les boulangers.
De ce fait, Oumar Diallo propose, avec l’aide des boulangers, de s’attaquer, à trouver des solutions au problème de la distribution du pain, notamment en écartant les intermédiaires qui se permettent parfois des marges allant de 25 francs à 40 francs CFA sur la baguette de pain.