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Art et Culture

Ouverture du Festigraff, festival des cultures urbaines
Publié le dimanche 14 avril 2019  |  AFP
Festigraff,
© aDakar.com par DR
Festigraff, festival des cultures urbaines de Dakar
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Du slam, de la danse et, bien sûr, des fresques murales: pour sa dixième édition, qui s'est ouverte vendredi, le festival du graffiti de Dakar "Festigraff" rêve d'embellir les quartiers populaires de la capitale sénégalaise et de susciter de nouvelles vocations.

"Le graffiti en Afrique est un art engagé. Il sensibilise les populations aux problématiques liées à la santé, à la politique et à l'écologie", explique le fondateur de l'événement, "Docta", un quadragénaire pionnier du graffiti sur le continent, alors que les premiers artistes entament leurs travaux dans les jardins de la maison de la culture Douta Seck, quartier général de la manifestation.

Le festival, qui accueille une vingtaine de graffeurs, dont une moitié d'Africains, sera ponctué de concerts de rap et de slam, de projections de films et de spectacles de danse. Il s'achèvera le 20 avril par une "nuit du graffiti".

De quoi "ouvrir cette pratique à de nouveaux adeptes", espère Docta, qui rêve de faire de son festival un événement "mondial". "On veut que ceux qui viennent d'autres continents sachent qu'en Afrique, il y a du graffiti et que ça se fait dans les règles de l'art", dit-il. Pour Yoro Sissoko, l'un des premiers visiteurs, "pas mal d'espaces où il y avait des dépôts d'ordures" sont "embellis" et se transforment en "espaces d'épanouissement et d'échanges culturels".

"Comme je suis passionné d'art et plus particulièrement des cultures urbaines, je suis venu pour voir du nouveau, parce qu'en graffiti, il y toujours du nouveau", explique un autre visiteur, Issa Sow.

"Je kiffe de peindre des félins", dit avec un sourire la graffeuse franco-espagnole "Lezzart", 29 ans, en mettant la dernière touche à une fresque représentant une femme et un lion regardant dans la même direction. "Tous les graffeurs sont différents. Quand on change de pays, on change les couleurs, on change les formes des lettres, des dessins. C'est vraiment différent. C'est de la culture, quoi", ajoute la jeune femme.

"Ce festival mixe différents styles, personnalités et nationalités. C'est trop chouette", estime aussi Laetitia Cefali, dite "Laec", une Française de 29 ans également. Montrant un graffiti qu'elle a réalisé lors de l'édition 2016 du Festigraff, elle savoure qu'il n'ait pas été effacé.
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