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Temps de carême 3 questions à Abbe Roger Gomis, prêtre du diocèse de Dakar - ‘’Ces deux termes ne désignent pas la quarantaine de jours que compte ce temps’’
Publié le mardi 9 avril 2019  |  Enquête Plus
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© aDakar.com par SB
Des milliers de fidèles ont pris part au pèlerinage marial de Poponguine
Poponguine, le 22 mai 2018 - La 130e édition du pèlerinage marial de Poponguine a vécu. Cette année encore, des milliers de fidèles catholiques ont répondu à l`appel. Le thème de cette année est: “Ö Marie, aide-nous à dire oui au Seigneur !“.
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Pendant le Carême, y a-t-il une différence entre les ‘’jours de pénitence’’ et les ‘’jours de jeûne et d’abstinence‘’ ?

Le vocabulaire du Carême est caractérisé par l’usage important de deux expressions : ‘’temps de pénitence’’ et ‘’temps de jeûne et d’abstinence’’. Nombreux sont les fidèles qui les utilisent pour désigner la quarantaine de jours que compte ce temps, sans se douter que ces deux expressions ne désignent pas la même réalité. Pour nous en rendre compte, relisons d’abord le canon 1 250 du code de Droit canonique. Il indique que les jours et temps de pénitence pour l’Église toute entière sont chaque vendredi de toute l’année et le temps du Carême.

D’après ce canon, la pénitence est préconisée les 40 jours du Carême auxquels s’ajoutent tous les vendredis de l’année. Le canon 1 249 insiste en précisant que tous les fidèles sont tenus par la loi divine de faire pénitence chacun à sa façon. Mais pour que tous soient unis en quelque observance commune de la pénitence, sont prescrits des jours de pénitence durant lesquels les fidèles s’adonneront d’une manière spéciale à la prière et pratiqueront des œuvres de piété et de charité, se renonceront à eux-mêmes en remplissant plus fidèlement leurs obligations propres, et surtout en observant le jeûne et l’abstinence.

Qu’en est-il pour les jours de jeûne et d’abstinence ?

Concernant les jours de jeûne et d’abstinence, le Canon 1 251 établit que l’abstinence de viande ou d’une autre nourriture, selon les dispositions de la conférence des évêques, sera observée chaque vendredi de l’année, à moins qu’il ne tombe sur l’un des jours marqués comme solennité. Mais l’abstinence et le jeûne seront observés le Mercredi des Cendres et le Vendredi de la Passion et de la Mort de notre Seigneur Jésus-Christ.

Considérés comme les jours de pénitence les plus importants, le Mercredi des Cendres et le Vendredi Saint sont des jours de jeûne et d’abstinence obligatoires. Tous les autres vendredis de l’année, à moins qu’ils ne coïncident avec une fête solennelle, sont uniquement caractérisés par l’abstinence. Pendant le Carême, cependant, les efforts de pénitence et d’abstinence sont intensifiés. Car, en plus de l’abstinence de viande, les fidèles sont invités à renoncer, aux jours fixés, à la boisson alcoolisée, au tabac, aux friandises, aux réjouissances profanes et purement mondaines (cinéma, danse…). Ils sont également encouragés à renforcer leur vie de prière et l’écoute de la Parole de Dieu, à organiser des Chemins de Croix vivants et vivifiants et des messes spéciales et des célébrations pénitentielles. Enfin, les fidèles se souviendront de leur devoir du partage fraternel et de justice sociale, et sans oublier le rôle qui leur incombe d’assurer la vie matérielle de leurs églises, en versant le denier de culte (cf. Canon 221, § 1). Des efforts que les évêques rappellent chaque année aux fidèles dans le Mandement de Carême.

Cela explique-t-il le fait qu’il faut communier au moins une fois par an ?

Autrefois, le bon catholique se devait, au moins une fois dans l’année, et précisément à Pâques, de se confesser et surtout communier. Les curés insistaient afin que chaque fidèle soit présent, dans sa paroisse, pendant la Semaine Sainte ou le jour de Pâques, avec un sursis jusqu’au 2e dimanche de Pâques. En reconnaissance de sa présence, le fidèle repartait avec une image. Cette image était toujours numérotée, ce qui permettait tout simplement de comptabiliser le nombre de personnes ayant ‘’rempli‘’ leur devoir cultuel, ou mieux, de recenser ceux qui brillaient par leur absence. Cette pratique a disparu, mais l’obligation (le précepte) de recevoir la sainte communion au moins une fois par an, durant le temps de Pâques, demeure. Un commandement de l’Église qui se fonde sur les paroles du Christ : ‘’Si vous ne mangez pas la Chair du Fils de l’Homme, vous n’aurez pas la Vie en vous’’ (Jean 6, 54). C’est donc pour notre plus grand bien.

C’est la Sainte Communion au moins chaque année à Pâques qui ‘’garantit un minimum dans la réception du Corps et du Sang du Seigneur, en liaison avec les fêtes Pascales, origine et centre de la liturgie chrétienne (Cec n°2042). Ce précepte doit être rempli durant le temps pascal, à moins que pour une juste cause, il ne le soit à une autre époque de l’année. Le temps de la communion pascale varie selon les conférences épiscopales. Pour de nombreuses conférences épiscopales, il se fait entre le premier dimanche de Carême et le dimanche de Pentecôte. La communion pascale doit être faite en état de grâce, c’est-à-dire non seulement ne pas avoir de péché sur la conscience, mais aussi être dans de bonnes dispositions, pour que le précepte soit rempli. Il faut donc se confesser et se débarrasser de tout péché grave qui prive d’accès à la communion eucharistique et rompt l’état de grâce.
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