Politique
Ce que risque Macky en supprimant le poste de Premier ministre
Publié le dimanche 7 avril 2019 | Seneweb.com

© Présidence par DR
4 avril 2019 - Discours à la Nation du président de la République Macky Sall Dakar, le 3 avril 2019 - Le président de la République s`est adressé à la Nation à travers un discours à l`occasion de la célébration, le 4 avril 2019, du 59e anniversaire de l`indépendance du Sénégal. |
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La suppression prochaine du poste de Premier ministre, annoncée ce samedi dans la foulée de la reconduction de Mahammad Dionne à la tête du gouvernement chargé de mener cette réforme, posera "inévitablement" la question de la responsabilité politique du Président Macky Sall devant l'Assemblée nationale. C'est l'avis de Yaya Niang, docteur en droit public.
"Nous sommes dans un régime politique où le Premier ministre était responsable devant la représentation nationale, rappelle le juriste contacté par Seneweb. L'Assemblée nationale pouvait voter une motion de censure ou la question de confiance. Et, si cela passait, ça pouvait provoquer la démission du Premier ministre et du gouvernement."
"Décision brutale et surprenante"
Yaya Niang poursuit : "Comme c'est le Premier ministre qui servait de bouclier pour le président de la République, si cette fonction disparaît, il faut que le Président Macky Sall soit prêt à assumer la responsabilité politique devant l'Assemblée nationale. On ne peut pas avoir un Exécutif qui ne soit pas responsable politiquement devant la représentation nationale."
Dans tous les cas, constate le doctorant en droit public, cette réforme "est une manière de renforcer les pouvoirs du Président qui étaient déjà énormes". "Le gouvernement est la troisième institution de la République, d'après l'article 6 de la Constitution. Cela veut dire que maintenant, c'est le Président qui va hériter d'office de tous les pouvoirs du Premier ministre qui incarnait l'institution du gouvernement", signale le juriste.
Qui ajoute : "Il y a beaucoup d'actes qui sont contresignés par le Premier ministre. Ce qui veut dire qu'aujourd'hui tel n'est plus le cas. On peut donc dire que le président de la République a augmenté ses prérogatives en exerçant de manière solitaire le pouvoir exécutif."
Une option qui ne justifie pas de l'avis de Yaya Niang : "Il n'y a aucun fait, aucune crise politique qui puisse justifier cette suppression. D'ailleurs, nulle part, il ne l'avait envisagée dans son programme. Cette décision est brutale et surprenante."
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