« Sénégal/Sicile » est une série de films courts qui donne la parole aux migrants, mais aussi à ceux qui sont restés et s'interrogent. De quoi comprendre beaucoup de choses autour des migrations.
Avec la série documentaire Sénégal/Sicile, on mesure combien de part et d'autre on est confronté d'abord, au manque d'information, de connaissances sur les risques encourus, sur les conditions de vie auxquelles sont confrontés les migrants une fois arrivés en Europe.
« 00 39… », un numéro de téléphone en Italie. C'est le point de départ de ce qui deviendra une série de courts-métrages sur l'immigration intitulée Sénégal/Sicile. Alors qu'ils séjournent dans la résidence d'artistes Thread, à Sinthian, un village de la région de Tambacounda au Sénégal, Alberto Amoretti et Giovanni Hänninen, deux artistes italiens qui travaillent déjà sur un projet photographique « People of Tamba », rencontrent Aisadou qui leur donne ce numéro, celui de son fils, arrivé depuis quelques mois en Sicile…
Aisadou et Alpha est construit comme un dialogue à distance, entre une mère dans son village de la région de Tambacounda et son fils. Dans ce premier court-métrage qui ouvre la série Sénégal/Sicile, Aisadou dévoile ses inquiétudes de mère, Alpha raconte son périple, les dangers auxquels il a été confronté, ses déconvenues et ses difficultés actuelles. En Libye, Alpha raconte qu'il ne peut que partir plus loin, vers l'Europe, pour fuir les vols, les violences, les kidnappings et les meurtres. Impossible de faire demi-tour, retraverser le Sahara, « la pire expérience de son voyage », à ses yeux.... suite de l'article sur Autre presse